La BCE abaisse ses taux directeurs et intensifie ses rachats d’actifs
La Banque centrale européenne a annoncé jeudi une nouvelle série de mesures de politique monétaire, dont une baisse de son taux central à zéro pour la première fois de son histoire. Et la BCE pourrait encore abaisser ses taux si nécessaire, a prévenu Mario Draghi.
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Engagée dans une bataille contre l’inflation trop basse, la BCE a abaissé ses trois taux directeurs. Elle va aussi gonfler de 20 milliards d’euros par mois, à 80 milliards, le volume de ses rachats de dette sur les marchés, et a étendu le champ des titres éligibles pour ces opérations. Enfin elle va lancer à partir de juin un nouveau programme de prêts géants de long terme aux banques.
Ces mesures vont au-delà des espérances des marchés, qui attendaient seulement une augmentation des rachats de dettes et une baisse d’un des taux directeurs, le taux de dépôt.
Les Bourses européennes applaudissaient, avec un bond dès ces annonces, de 2,5% à Francfort, plus de 3% à Paris à 13H00 GMT par exemple.
Dans le détail, le taux directeur central, baromètre du crédit en zone euro, passe à zéro, contre 0,05% où il stationnait depuis septembre 2014. Les deux taux qui l’encadrent, le taux de dépôt et de prêt marginal, passent à -0,40% et 0,25% respectivement.
En outre, à partir d’avril, l’institution monétaire rachètera 80 milliards d’euros de dettes chaque mois, contre 60 milliards actuellement dans le cadre se son programme de “QE”. En parallèle, elle a décidé de rendre éligibles à ces rachats des obligations émises par des entreprises non-financières de la zone euro, élargissant singulièrement le champ de son action.
Enfin les banques seront à nouveau abreuvées de liquidités, avec de nouveaux prêts appelés TLTRO à long terme et taux très avantageux.
L’objectif de toutes ces mesures est d’inciter les banques à faire circuler l’argent dans l’économie, pour faire repartir le crédit, les prix, et la croissance.
Depuis trois ans la hausse des prix à la consommation en zone euro manque systématiquement l’objectif de la BCE, d’un chiffre proche de mais inférieur à 2%.
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