KBC se prépare à “oublier” la crise sanitaire

Patrick Claerhout Patrick Claerhout is redacteur bij Trends.

KBC espère pouvoir tirer un trait sur la crise sanitaire l’année prochaine. Le coussin de 757 millions d’euros devrait être suffisant pour absorber les pertes de crédit attendues, et le groupe flamand s’apprête à embaucher 300 nouveaux collaborateurs.

Malgré 424 millions d’euros de taxes bancaires, le groupe KBC a réalisé un bénéfice de 557 millions d’euros au cours des trois premiers mois de cette année. C’est plus que ce que les analystes avaient prévu, plus que les 538 millions d’euros du quatrième trimestre de l’année dernière, et bien mieux que la perte de 5 millions d’euros enregistrée durant le premier trimestre de 2020.

“Sur le plan commercial, les moteurs tournent à plein régime”, a déclaré le CEO de KBC, Johan Thijs, lors d’une présentation virtuelle. Avec des revenus totaux de 1,93 milliard, KBC améliore d’un tiers son résultat de l’année passée. Les départements les plus performants sont la gestion d’actifs et les assurances. Les taux d’intérêt très bas ont toutefois eu une influence sur les revenus associés aux intérêts. “Rien que sur les livrets d’épargne, les faibles taux d’intérêt nous coûtent 100 millions d’euros chaque trimestre”, explique Johan Thijs. La bonne nouvelle est que les marges commerciales sur les crédits restent stables, et la marge d’intérêt nette au premier trimestre a de nouveau augmenté très légèrement (de 3 points de base).

KBC a également pu reprendre 77 millions d’euros de provisions. Sur ce montant, 26 millions d’euros proviennent du tampon que KBC a mis en place l’année dernière pour amortir d’éventuelles pertes de crédit à la suite de la crise sanitaire. En reprenant une partie de ces provisions, KBC nous envoie le signal fort que la pire est derrière nous.

“Les campagnes de vaccination ont un effet positif sur les perspectives macroéconomiques”, a déclaré le CEO du groupe. “Nous prévoyons une accélération de la croissance économique au cours du second semestre de cette année. L’économie pourrait revenir à son niveau d’avant la crise d’ici l’année prochaine. Nous avons été prudents et nous avons constitué des tampons suffisamment importants et nos efforts portent maintenant leurs fruits.”

Johan Thijs s’attend toutefois à ce que les pertes de crédit résultant de la crise sanitaire se matérialisent à partir de la fin du mois de juin, lorsque les moratoires sur le remboursement des prêts en Belgique expireront et que d’autres mesures de soutien disparaîtront à leur tour. Selon lui, le reste du coussin de 757 millions d’euros devrait suffire à absorber ces pertes. Pour l’ensemble de l’exercice 2021, KBC prévoit d’atteindre un ratio coût-crédit “normal” de 0,30 %.

Nouveaux collaborateurs

KBC s’attend à pouvoir tirer définitivement un trait sur la crise sanitaire l’année prochaine. En guise d’avant-goût, le groupe investira davantage dans le marketing, les événements et le personnel. Par conséquent, les coûts opérationnels, qui ont encore baissé de 4 % au premier trimestre, augmenteront de 2 % sur une base annuelle.

“Nous prévoyons d’embaucher 300 nouveaux collaborateurs”, a déclaré Johan Thijs. “Nous recherchons des profils qui peuvent renforcer notre stratégie numérique ainsi que du personnel pour nos bureaux.” Chaque année, environ 250 à 300 employés quittent le groupe, souvent pour partir à la retraite.

À ses investisseurs, KBC a reconfirmé son intention de verser un dividende total de 3,44 euros cette année. Le 19 mai, un bénéfice de 0,44 euro par action sera distribué. Dès que la Banque centrale européenne (BCE) aura levé ses restrictions sur les dividendes bancaires (après septembre), les actionnaires de KBC recevront 2 euros bruts supplémentaires. Et en cas de retour à des circonstances normales, un acompte sur dividende de 1 euro pour l’exercice en cours sera versé en novembre.

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