KBC: “Nous devons innover pour continuer à croître”

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Le Groupe KBC semble bien tourner le dos au passé. Durant les six premiers mois de l’année, le bancassureur a réalisé un bénéfice net de 1,04 milliard d’euros, en Belgique pour l’essentiel. Les activités belges ont en effet contribué pour 803 millions d’euros au bénéfice du groupe.

Ce montant résulte en partie de la revalorisation d’actifs et de dérivés mais à l’opérationnel aussi, la machine à profit de la branche belge de KBC tourne à nouveau à haut régime.

Daniel Falque, CEO de KBC Belgique, ne tergiverse pas : “La Belgique sort un peu du rang parce que KBC a désinvesti de nombreuses activités, ce qui a fait progresser la part relative du pays dans le bénéfice. Il n’empêche : vu la conjoncture et les conditions de marché difficiles, réaliser des résultats sous-jacents aussi bons qu’en 2012 est une belle performance.”

Cela fait un peu plus d’un an que Daniel Falque a repris les commandes de KBC Belgique à Johan Thijs, passé CEO du groupe. Précédemment, Daniel Falque avait dirigé CBC Banque, filiale bancaire de KBC en Wallonie, pour laquelle il avait conçu une stratégie d’expansion ciblant les clients fortunés.

Daniel Falque est un francophone de 49 ans, au néerlandais parfait, “appris à Mol”, dit-il, où il a passé une bonne partie de son enfance.

TRENDS-TENDANCES. L’an dernier, KBC a redéfini sa stratégie de groupe. Quelles en sont les grandes lignes et les conséquences pour la Belgique ? DANIEL FALQUE. “L’autonomie locale a progressé. Chaque entité, chaque marché au sein de KBC a reçu un pouvoir de décision plus étendu. Celui qui se trouve le plus proche du client connaît le mieux ses besoins et doit donc pouvoir décider. Think local, act local. Dans cette perspective, le poids du siège central dans les décisions locales a été réduit. “Pour la Belgique, il n’y a pas de bouleversement dans la stratégie de KBC. Nous restons un bancassureur intégré, proche de ses clients, doté de personnel alliant connaissances et expertise, et qui s’enorgueillit d’un service exceptionnel. Le client est au centre de ce modèle. Seule la structure a été modifiée, avec des glissements de personnes et de fonctions. Et nous avons peaufiné la culture d’entreprise : nous voulons donner davantage de chances au gens que par le passé, stimuler l’esprit d’entreprise de notre personnel. Nous privilégions une culture de bon sens, dans laquelle les gens peuvent se montrer critiques et oser remettre certaines choses en question.”

Découvrez l’interview complète dans le magazine Trends/Tendances de cette semaine.

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