KBC, Belfius, ING: la pandémie contamine les profits des banques

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Zoom sur les comptes des six premiers mois de l’année de trois grandes banques belges qui ont des comptes pour le moins atypiques à cause de la crise.

Saison des résultats oblige, trois des quatre grandes banques belges (KBC, Belfius et ING – BNP Paribas Fortis présentera les siens le 28 août prochain) ont publié ces jours-ci leurs comptes pour les six premiers mois de l’année. Des comptes pour le moins atypiques en raison de la crise et des importants montants provisionnés pour faire face aux éventuelles difficultés financières des ménages et des entreprises touchés par la pandémie.

-93 % : la forte chute du bénéfice net enregistré par Belfius au premier semestre.

  • Chez KBC (CBC et KBC Brussels), où l’on a tout de même réussi à dégager un bénéfice net de 205 millions d’euros entre début janvier et fin juin, pas moins de 845 millions ont été ainsi mis de côté pour faire face à ce risque de non-remboursement des crédits.
  • Chez Belfius, les provisions s’élèvent à près de 400 millions et expliquent en grande partie la chute de 93 % du bénéfice net de la banque publique par rapport au premier semestre 2019, à savoir 21 millions d’euros contre 304 millions un an plus tôt.
  • Quant à la filiale belge du groupe bancaire néerlandais, ING Belgique, cette dernière fait état pour les six premiers mois de l’année d’un triplement du coût du risque, enregistrant du coup un résultat avant impôts de seulement 26 millions d’euros, contre 435 millions sur la même période un an plus tôt.

Reste qu’au-delà de ce coût du risque qui explose, et qui rabote au passage sérieusement les profits, les fondamentaux résistent plutôt bien. Globalement, les revenus se maintiennent, les coûts restent sous contrôle et les réserves de fonds propres demeurent suffisantes. Pour le moment, du moins.

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