ING Belgique à son niveau d’avant-crise

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Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

La filiale belge du groupe néerlandais signe de très bons résultats pour l’année écoulée et retrouve ainsi ses fondamentaux pré-covid.

Première des quatre grandes banques du pays à se livrer à l’exercice, ING Belgique a publié ce jeudi ses résultats annuels. Des résultats annuels qui sont excellents. La filiale belge du groupe néerlandais a en effet engrangé pour 2021 un bénéfice brut de 948 millions d’euros, soit près de quatre fois le chiffre enregistré en 2020 qui se montait à (seulement) 269 millions. L’occasion aussi pour ING Belgique de retrouver un niveau supérieur aux 805 millions dégagés en 2019 avant l’éclatement de la pandémie. Bref, un résultat qualifié, via Teams à Trends-Tendances, de “solide” par le CEO Peter Adams, lui faisant dire que la banque était “on track” avec ses nouvelles ambitions.

Nouveau cap

Certes, la comparaison est un peu biaisée puisque, comme on le sait, 2020 fut une année atypique, faisant suite à une pandémie sans précédent. Mais 2021 n’a pas seulement été une année particulière pour la maison de l’avenue Marnix à cause de la crise sanitaire. La banque a aussi fêté son 150ème anniversaire et a présenté une nouvelle stratégie pour les années à venir, tournant définitivement la page de sa restructuration lancée en 2016. Une nouvelle stratégie où la simplicité des opérations bancaires pour le client est un “élément central”, a rappelé Peter Adams. Un nouveau cap, qui selon le CEO, “se reflète également dans les résultats financiers et commerciaux de la banque”.

Ainsi, côté rentrées, ING Belgique a bien vendu. Pour la première fois depuis trois ans, l’enseigne a vu ses revenus progresser, bondissant de près de 7 % par rapport à 2021 pour franchir la barre des trois milliards d’euros. La machine hypothécaire a tourné à plein régime : un tiers de prêts immobiliers en plus. Les crédits verts destinés aux grandes entreprises ont triplé tandis que les commissions sur les produits d’investissement et les comptes ont elles aussi fortement augmenté également (+ 23 %). Et ce, en raison entre autres de l’augmentation de certains tarifs : notamment sur le Lion Account, son très populaire compte en ligne qui est devenu payant.

Toujours plus digitale

D’un autre côté, les coûts sont restés “sous contrôle” grâce à l'”efficacité opérationnelle” et à “une diminution du coût du risque”, a indiqué le CFO Hans De Munck. Alors que les frais réglementaires _ taxes bancaires et impôts _ sont en nette hausse (+ 9,4 %), les dépenses de fonctionnement _ frais de personnel et IT _ sont par contre en légère baisse (-1,2 %).

Ce recul des coûts opérationnels s’explique notamment par une réduction graduelle de son réseau à 405 agences mais aussi, bien sûr, par la poursuite de la forte croissance de ses services bancaires digitaux et à distance, dopés comme pour toutes les banques par la crise sanitaire : 615 millions de sessions de visiteurs (+ 13 %) dans l’application ING Banking, vers laquelle les clients ont désormais tous migrés. “Le nombre d’appels à distance pour des conseils sur les prêts hypothécaires et les investissements a été multiplié par douze”, a souligné Peter Adams. Une croissance qui s’est accompagnée du lancement de Self Invest, une nouvelle plateforme de trading en Bourse destinée aux clients à la recherche d’alternatives pour leur épargne, également inclue dans l’app. Quant au coût du risque, c’est-à-dire les provisions prises pour faire face aux éventuels crédits défaillants des ménages et des entreprises touchés par la crise, il a fortement fondu, passant de 589 à… 184 millions d’euros. Soit une diminution de 400 millions de l’argent mis de côté pour faire face aux avatars du covid.

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