Un Belge sur deux estime qu’il faut instaurer un impôt sur la fortune, selon un nouveau sondage. Les partisans de cette mesure envisageraient un taux de prélèvement de 17 % à partir de 718.000 euros.
Seul un Belge sur dix n’a aucune idée de ce qui lui reste à la fin du mois, contre un sur quatre en 2007, révèle la dernière enquête Le Belge et son argent, réalisée par InSites Consulting pour les quotidiens L’Echo et De Tijd. Près de 2.000 Belges ont été interrogés sur leur épargne, leurs fins de mois, leurs placements, etc.
L’étude 2010 révèle ainsi que, comparé aux années précédentes, le Belge est plus conscient de ce qui lui reste en fin de mois. Seuls 11 % n’ont en effet aucune idée de ce qu’il leur reste, contre un sur cinq en 2009 et un sur quatre en 2007. Davantage de Belges savent également mieux estimer leur capacité d’épargne et le montant de leurs dépenses imprévues.
Epargne : le Belge dispose en moyenne de cinq mois d’épargne devant lui, mais plus de la moitié (58 %) affirment que leurs capacités d’épargne ont diminué ces 12 derniers mois. Pour la moitié de leur bas de laine (51 %), les sondés se tournent vers le livret d’épargne, suivi de l’épargne pension (13 %).
Confiance : la confiance des Belges dans les banques s’est améliorée par rapport à l’an passé, sauf pour les marchés financiers.
Dépenses : les dépenses principales des Belges sont l’alimentation (23 % des revenus), suivie du logement (16 %) et de l’eau/énergie (10 %). Le Belge accorde une part similaire de ses revenus à ses loisirs (8 %) et à son épargne (7 %).
Pension : le Belge a conscience qu’il devra travailler plus longtemps mais souhaite toujours partir à la retraite plus tôt (âge souhaité : 60 ans ; âge réaliste : 63 ans). Il pense également que le montant des pensions sera réduit à l’avenir et la majorité ont déjà commencé à épargner pour compenser la différence. Les répondants s’accordent aussi sur le fait que la durée du travail doit être le principal facteur pour déterminer la pension, suivie de l’âge.
Emploi : les Belges sont plus optimistes sur l’emploi, 19 % pensant que le chômage diminuera, contre 9 % l’an dernier. Seuls 7 % pensent qu’ils pourraient perdre leur emploi. Un tiers ont par ailleurs suivi une formation ces 12 derniers mois, contre un quart en 2009.
Impôt sur la fortune : pour la première fois, l’étude a interrogé les Belges sur la question de l’instauration ou non d’un impôt sur la fortune. Leur avis est partagé, un sur deux estimant qu’il faut un tel impôt. Les partisans envisageraient un taux de prélèvement de 17 % à partir de 718.000 euros.
Trends.be, avec Belga