La pandémie, le digital et les ventes directes n’ont pas érodé la popularité des courtiers en Belgique. Au contraire, ils ont encore grappillé des parts de marché en 2020, selon Assuralia.
Chaque année, l’étude d’Assuralia, la fédération belge du secteur de l’assurance, sur les canaux de distribution est intéressante car elle permet de repérer un éventuel changement dans le comportement des Belges. L’avènement du digital, la crise sanitaire et le développement des ventes directes auraient pu avoir une influence. Mais en 2020, il semble que ce ne fut pas le cas, loin s’en faut. Les courtiers demeurent la source principale pour la distribution des produits d’assurance en Belgique avec une part de marché de 52,1%, soit une hausse de 1,8 point par rapport à 2019. A examiner les chiffres sur les 12 dernières années, cette part de marché ne cesse de progresser. Les réseaux exclusifs et la bancassurance dont l’encaissement présente les plus fortes variations de la dernière décennie, perdent, eux, 2,2 points à 27,4%. Enfin, la vente directe ne décolle pas vraiment en Belgique puisqu’elle se maintient autour des 20%.
Au niveau des encaissements, cette première année pandémique a surtout permis de démontrer la résilience du secteur. Ils n’ont en effet que faiblement baissé: 2,3% à 28,1 milliards. Une baisse imputable aux assurances-vie qui ont chuté dans l’ensemble, de 762 millions, et singulièrement, les produits des branches 21 et 26 puisque tant la branche 23 (+1,2%) et la vie groupe (+3,8%) sont en hausse. Un résultat logique vu la faiblesse persistante des taux d’intérêt.
Fait remarquable, la part de marché du courtage a fortement progressé dans le segment des assurances-vie individuelles. Pour la première fois de ces 12 dernières années, la bancassurance n’en détient plus le leadership. Elle est coiffée au poteau par les courtiers: 46,7% contre 43,1%.