Le professeur d’économie Koen Schoors (RUG) a comparé jeudi le mode de financement du groupe Dexia à celui d’un fonds spéculatif, estimant que la responsabilité “écrasante” de cette situation résidait auprès de l’ancien management.
Interrogé en commission du Parlement flamand sur la débâcle de Dexia, M. Schoors a précisé que, après la chute de la banque américaine Lehman Brothers en septembre 2008, le groupe franco-belge dépendait du marché interbancaire à hauteur de 260 milliards d’euros pour se financer.
A ce même moment, Fortis était, lui, lié pour 124 milliards d’euros. “Ca signifie que deux banques belges ont emprunté 389 milliards d’euros auprès d’autres banques”, a souligné M. Schoors. “C’est plus que le produit intérieur de la Belgique”.
Selon lui, la Belgique a pu éviter un scénario à l’islandaise à sa seule présence dans la zone euro. Pour M. Schoors, la “responsabilité écrasante” de cette situation incombe à l’ancien management du groupe, à savoir Axel Miller et Pierre Richard.
De plus, outre sa construction sous forme de fonds spéculatif, le holding a également acquis des actifs pour plus de 200 milliards d’euros sans aucun lien avec ses activités de coeur, ce que l’économiste a qualifié d'”incroyable”. Celui-ci a également dit ne pas comprendre comment Axel Miller pouvait encore être actif aujourd’hui dans le secteur bancaire.
Trends.be, avec Belga.