Si rien ne change, la Belgique devra débourser chaque année 2 milliards d’euros pour simplement garder le holding résiduel Dexia à flot, chiffre un ancien salarié qui dénonce la “bombe à retardement Dexia”.
Le groupe résiduel franco-belge Dexia est structurellement déficitaire : si rien ne change, la Belgique devra chaque année débourser 2 milliards d’euros pour garder le holding à flot, affirme Bernhard Ardaen, un ancien employé de Dexia, dans Tijdbom Dexia, de inside story, un livre sur la saga Dexia, rapporte jeudi De Standaard.
Selon les calculs de l’auteur du livre, qui a travaillé 20 ans pour Dexia, cette dernière perdrait actuellement quelque 3 milliards d’euros par an. A cette allure, les capitaux propres du groupe seraient taris dans deux ans, ce qui contraindrait l’Etat belge à intervenir, à hauteur de 2 milliards à 3 milliards d’euros par an.
Les accords relatifs aux garanties d’Etat prévoyant que Dexia peut rembourser l’Etat en actions pourraient in fine faire gonfler la dette publique qui, de 365 milliards d’euros, pourrait atteindre 500 milliards d’euros, estime encore l’ancien employé de Dexia.
Lors de la présentation des résultats 2011 de Dexia, fin février à Paris, Pierre Mariani, CEO de Dexia, avait averti que le futur du groupe résiduel dépendrait de l’octroi par les trois Etats d’une garantie à un “coût raisonnable”.
Trends.be, avec Belga