Bob Diamond, CEO de la banque Barclays, démissionne et admet des “erreurs”

© Reuters

La banque britannique Barclays a annoncé mardi la démission avec effet immédiat de son directeur général Bob Diamond à la suite du scandale sur les manipulations des taux interbancaires Libor et Euribor par l’établissement.

Barclays avait annoncé mercredi dernier qu’elle allait payer au total l’équivalent de 290 millions de livres — soit environ 360 millions d’euros — pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain dans cette affaire.

“Je suis très déçu parce que les événements de la semaine dernière donnent une image de Barclays et de ses employés qui ne pourrait pas être plus éloignée de la réalité”, a commenté M. Diamond dans un communiqué.

Le dirigeant américain, très impopulaire au Royaume-Uni car devenu le symbole des excès de la finance, était sous pression depuis la révélation du scandale.

Le président du conseil d’administration de Barclays, Marcus Agius, avait déjà annoncé sa démission lundi pour tenter d’apaiser le scandale. Mais Agius est pour l’instant confirmé dans ses fonctions de président, avec pour mission de trouver un nouveau directeur général et d’assurer l’intérim, a précisé Barclays mardi dans son communiqué.

Les taux interbancaires définissent le prix auquel les banques se prêtent de l’argent mais aussi indirectement ceux des crédits aux ménages et aux entreprises.

Le Premier ministre britannique David Cameron avait annoncé lundi le lancement d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur cette affaire.

“Il y a eu clairement des erreurs, clairement il y a eu des comportements répréhensibles”, a déclaré M. Diamond, en ouverture de son audition mercredi après-midi devant la commission du Trésor du Parlement britannique, s’inquiétant du coup porté à l’image de Barclays à cause d’un “groupe de traders au comportement répréhensible”. Bob. Diamond a renoncé à son bonus pour l’année 2011.

En ce qui concerne sa démission, il a expliqué qu’il était déterminé pendant le week-end à rester à son poste. Mais “il m’est apparu clairement lundi que le soutien n’était pas aussi fort et que je devais franchir le pas”, a-t-il dit.

Il a estimé que la banque et lui-même étaient les victimes d’une “malencontreuse série d’événéments”.

Lire aussi la chronique d’Amid Faljaoui, La Barclays épinglée.

Trends.be avec Belga.

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