Bénéfice en hausse pour KBC qui augmente ses réserves
KBC a réalisé un bénéfice de 2,9 milliards d’euros l’an dernier contre 2,6 milliards en 2021, indique jeudi le groupe bancaire. Il a annoncé augmenter “sa réserve de couverture des risques géopolitiques et émergents” pour la porter à 429 millions d’euros.
Le bénéfice a reculé en Belgique, passant de 2 à 1,8 milliard d’euros. En République tchèque par contre, il a progressé de 697 à 800 millions d’euros. Les dépôts de la clientèle sont passés de 199 à 224 milliards d’euros sur base annuelle.
Le volume total des crédits à la clientèle a crû de 7%. KBC a communiqué la semaine dernière une nouvelle étape dans son retrait du marché irlandais. La banque précise jeudi que la vente de la quasi-totalité des actifs et passifs de crédits performants de sa filiale irlandaise à Bank of Ireland rapportera environ 1 milliard d’euros.
“Nous envisageons de distribuer ce milliard d’euros, en procédant à un rachat d’actions et/ou au versement d’un dividende intérimaire extraordinaire”, précisent les responsables. Le conseil d’administration se prononcera à ce sujet au cours du premier semestre.
Pour l’exercice 2022, le CA proposera aux actionnaires un dividende brut total de 4 euros par action dont un dividende intérimaire de 1 euro par action, déjà versé en novembre, et un solde de 3 euros qui sera versé en mai. Le groupe se félicite de sa solvabilité dans le ratio est estimé à 15,4% (common equity à pleine charge).
Concernant cette année, il table sur une progression de ses revenus nets d’intérêts jusqu’à environ 5,7 milliards d’euros contre 5,2 milliards l’an dernier. Parmi les risques à venir, la direction de la banque pointe l’impact indirect de la guerre en Ukraine qui a généré une augmentation des prix de l’énergie et des matières premières, et des pénuries au niveau de l’offre, déjà sous tension à la suite de la pandémie de coronavirus.
“Cette situation a entraîné une poussée de l’inflation, avec à la clé des tensions à la hausse sur les taux d’intérêt, une moindre liquidité et des marchés financiers volatils, une dégradation des perspectives de croissance (voire une récession) et quelques inquiétudes quant à la solvabilité des contreparties dans les secteurs économiques les plus exposés.”