Belfius résiste bien au choc du Covid
Malgré la crise, la banque publique limite bien la casse et termine l’année écoulée sur un solide bénéfice de 532 millions d’euros.
Compte tenu de la crise, le groupe de banque et d’assurance dirigé par Marc Raisière a publié ce vendredi un résultat annuel de bonne facture. Certes, le bénéfice net de 532 millions d’euros est en recul de 20 % par rapport au résultat record de 667 millions d’euros engrangé en 2019. Mais la baisse est quasiment entièrement imputable à la crise sanitaire. Une année “hors de l’ordinaire” dixit Marc Raisière, qui a obligé le bancassureur à constituer de lourdes provisions – 453 millions – pour faire face aux éventuels défauts de paiements des entreprises frappés par la crise sanitaire.
À plein régime
Mais hormis ces éléments exceptionnels, 2020 a été une année forte sur le plan commercial. Le groupe a vu le total de ses revenus augmenter de 5 %. Malgré les d’intérêt négatifs qui persistent et réduisent les marges du secteur, sa marge d’intermédiation a même progressé de 7 % à 1,59 milliard d’euros. Ceci est principalement dû au fait que le moteur de crédit a continué à tourner à plein régime. Belfius a ainsi octroyé 10,2 milliards d’euros de nouveaux prêts aux entreprises, PME et indépendants. Soit une hausse spectaculaire de 9 % par rapport à 2019. L’ensemble du portefeuille de son portefeuille a augmenté de 3,7 % pour atteindre un niveau record de 97,3 milliards d’euros. L’enseigne a également réussi à renforcer sa position sur le marché de la gestion de fortune avec 7.300 nouveaux clients. Quant aux commissions perçues (fonds, etc.), elles ont progressé de 10 % pour se monter à 622 millions d’euros.
Expansion à l’étranger
Parallèlement à cette dynamique commerciale forte, l’enseigne est parvenue à maintenir ses coûts sous contrôle. Ce qui, combiné à des revenus en hausse, se traduit à nouveau par une amélioration du rapport coûts-revenus (le fameux cost-income ratio) à 56 %, contre 58 % en 2019. Merci le digital ! Fin 2020, les apps Belfius pour smartphones et tablettes comptaient 1,58 million d’utilisateurs (+ 12 %), parmi lesquels 128.000 sont âgés de plus de 65 ans (+ 34 %).
Côté structure financière, le groupe reste avec un matelas de fonds propres de 17 %, l’un des bancassureurs européens les mieux capitalisés, a souligné Marc Raisière. Il prévoit de verser en avril un dividende de 77 millions d’euros à son actionnaire, l’Etat belge. A cela s’ajoutent 130 millions à verser en fin d’année si les conditions le permettent et que la Banque centrale européenne donne son feu vert.
La présentation de ce vendredi était également la dernière de Jos Clijsters en tant que président du conseil d’administration. Une dernière qui ne l’a pas empêché d’évoquer l’avenir de la banque, estimant à ce propos que le projet d’introduction en Bourse reviendrait sur la table à un moment donné, histoire de financer la croissance future du groupe, laquelle pourrait selon lui aussi passer par une expansion à l’étranger.
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