Belfius inculpée pour des crédits hypothécaires accordés sur base de faux

La banque Belfius, qui nie toute implication, est poursuivie pour escroquerie, faux et usage de faux, corruption privée, association de malfaiteurs, blanchiment d’argent et infractions au code de droit économique après la découverte d’accords de crédits hypothécaires sur base de faux, révèle vendredi L’Echo.

La banque s’est vu signifier, la semaine dernière, son inculpation par le juge d’instruction bruxellois Michel Claise, dans le cadre d’un dossier du parquet fédéral ouvert depuis plus d’un an pour des crédits hypothécaires accordés sur base de faux. Contactée par L’Echo, la banque reconnaît l’inculpation, mais “conteste avoir commis la moindre infraction“, se disant victime de fraudes “qu’elle a elle-même dénoncées à la justice pénale, la FSMA et la Banque nationale de Belgique”, a expliqué Ulrike Pommée, porte-parole de Belfius.

À l’origine de cette inculpation, un dossier sur une communauté de gens du voyage, qui avait vu plus de 1.000 policiers participer à de vastes perquisitions l’an passé, aboutissant au renvoi de 79 personnes devant le tribunal. Durant l’enquête, la justice a appris que des suspects avaient réussi à blanchir les fonds issus de méfaits en obtenant des crédits hypothécaires via des faux documents, au sein d’une agence Crefius de Jemappes.

La directrice de cette agence, inculpée de corruption privée, aurait touché de l’argent, selon les enquêteurs, pour fermer les yeux et accorder ces crédits.

Si Belfius a rapidement déposé plainte contre la directrice, la justice estime la banque fautive pour n’avoir pas revendu les biens immobiliers achetés et considère qu’elle a continué à percevoir des mensualités.

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