Assurances: le chiffre d’affaires au plus bas depuis 2003

René D'Hondt © Belga

Avec des encaissements totalisant 27,246 milliards d’euros en 2015, le secteur des assurances a vu l’an dernier son chiffre d’affaires reculer de 2,7% par rapport à l’année précédente et atteindre son niveau le plus bas depuis 2003, ressort-il des chiffres-clefs 2015 du secteur publiés jeudi par Assuralia.

Cette baisse du chiffre d’affaires n’est pas tant due au segment “non-vie”, dont les encaissements ont progressé d’1,2% à 11,606 milliards d’euros, qu’au segment “vie”, pénalisé par la faiblesse des taux et une augmentation des taxes. Les encaissements en “vie” ont ainsi reculé de 5,5% par rapport à 2014, à 15,64 milliards d’euros.

L’assurance vie individuelle a vu ses encaissements reculer de près de 10% (-9,3%) en 2015, tirée vers les bas par les produits à taux garanti (branches 21-22; -17,8%) alors que l’assurance-groupe, elle, est restée en croissance (+3,6%). La tendance pour 2016 s’annonce toutefois moins bonne.

S’il a “manqué de tonus” en 2015, le secteur belge des assurances n’en demeure pas moins “robuste”, souligne Assuralia, avec un ratio de solvabilité de 186% au regard de “Solvency II”, soit 1,86 fois ce qui est requis par ces normes de solvabilité plus strictes nouvellement entrées en vigueur.

Le contexte de taux bas pèse sur la rentabilité du secteur, qui a diminué en 2015 pour la quatrième année consécutive. Le bénéfice net cumulé du secteur a dès lors reculé, à 1,172 milliard d’euros contre 1,324 milliard en 2014.

La rentabilité des fonds propres a quant à elle été de 4,6% en 2015 (5,6% en 2014 et 6,5% en 2013) et épouse une tendance à la baisse depuis plusieurs années, s’inquiète encore Assuralia.

Assuralia a également rappelé le rôle important d’investisseur dans l’économie belge joué par le secteur des assurances. Sur un total de près de 229 milliards d’euros de placements en 2015, ce dernier a notamment investi 60,5 milliards en obligations d’entreprises, 14,7 milliards en actions et participations et 13,3 milliards de prêts et crédits hypothécaires, bâtiments d’entreprises, etc., soit “88,5 milliards d’euros de soutien direct ou par le biais de marchés pour les entreprises”.

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