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Après avoir fermé les entreprises et des pays entiers, il n’y a plus que la Bourse qui est encore ouverte

La Belgique est confinée depuis ce mercredi. La France l’est déjà depuis un jour, l’Italie l’était avant elle, sans oublier l’Espagne et bien entendu la Chine. Depuis quelques jours, la question que se posent certains commentateurs est : pourquoi ne ferme-t-on pas aussi la Bourse ?

Après tout, si tout le monde est confiné pourquoi est-ce que la Bourse ne le serait pas ? Surtout qu’à force de voir les cours chuter que cela soit sur leurs écrans ou dans les journaux d’information, cela renforce encore plus la déprime des citoyens, surtout ceux qui ont investi une partie de leur épargne dans ce temple du “commerce des promesses” pour reprendre le titre d’un livre.

D’abord, il faut savoir que la Bourse a déjà été fermée. Aux Etats-Unis, cela a été le cas en 1913, en 1933 et aussi en 2001 pendant trois jours, après les attentats de New York. A l’époque la fermeture était liée à des problèmes informatiques plus qu’à une volonté de débrancher les Bourses. Et justement, en 2008, Jean-Claude Trichet, l’ancien président de la BCE, a aussi voulu débrancher la prise et fermer la Bourse, mais il n’a pas pu le faire à cause du lobbying. Ici en 2020, la Bourse chinoise a été fermée pendant plusieurs jours, en prolongeant notamment les congés liés au Nouvel An chinois.

Donc, en résumé, fermer une Bourse, c’est possible et cela a déjà été le cas par le passé. Alors pourquoi poser la question de cette fermeture aujourd’hui? Parce que le rôle d’une Bourse c’est de prévoir l’avenir – en bien ou en mal – mais de le prévoir. Or, ici, l’avenir est totalement flou car nous sommes dans une situation inédite. Les entreprises sont à l’arrêt forcé et aucun expert au monde n’a une visibilité sur l’impact du chiffre d’affaires et des profits des entreprises. Pas même les patrons de ces entreprises ! Certains se disent, aveuglement pour aveuglement, autant fermer la Bourse puisqu’elle ne joue plus son rôle et qu’elle peut même accroitre la déprime des citoyens.

Mais pour l’heure, personne ne veut prendre cette décision. En Europe, il ne faut même pas y penser car il faudrait que les différents pays s’accordent pour le faire ensemble sinon cela n’a pas de sens. Et comme ils ne sont déjà pas d’accord sur la manière de traiter le coronavirus, c’est une pure chimère ! Et comme les Etats-Unis sont contre ce genre de décision, la messe est donc dite.

Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de garde-fous. Les Bourses, surtout aux Etats-Unis, ont mis en place des garde-fous qu’on appelle des coupe-circuits. En clair, quand l’indice S&P 500 descend de plus de 7% en une seule séance, il y a un arrêt des cotations pendant 15 minutes pour que tout le monde puisse reprendre ses esprits. Si la baisse devait dépasser les 20% sur une seule séance, il y a carrément une suspension de la cotation. En plus, depuis quelques jours, plusieurs pays ont interdit les ventes à découvert, c’est-à-dire une technique qui consiste à spéculer à la baisse sur certaines actions, et qui aggrave encore plus la baisse des cours.

Voilà, le monde n’est pas encore fou et il y a des pare-chocs qui existent et que je voulais partager avec vous. La meilleure solution, c’est celle que préconise Marc Fiorentino dans sa lettre d’informations financières, par rapport à la Bourse aujourd’hui, la seule à faire, c’est de fermer les yeux et les écrans !

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