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Apple se décline version “banque” en lançant sa propre carte de crédit

Apple aura désormais sa propre carte de crédit, lancée avec l’aide de la banque Goldman Sachs. Un nouveau service qui s’intègre dans une stratégie plus globale afin de permettre à Apple de ne plus dépendre uniquement des ventes de l’iPhone.

La presse économique indique que c’est la plus grande évolution stratégique chez Apple depuis l’invention de l’iPhone en 2007. Et c’est normal, Tim Cook, le patron d’Apple, a fait fort cette semaine en annonçant, coup sur coup, le lancement d’un service d’abonnement vidéo baptisé Apple TV + (service qui donnera accès à des séries, des films et des documentaires exclusifs aux propriétaires d’iPhone, d’iPad et de Mac – Apple TV + est prévu pour cet automne). Puis le patron d’Apple a annoncé qu’il allait devenir le Netflix de l’information, avec accès à 300 magazines pour le prix de 9,99 dollars par mois. Et comme si cela ne suffisait pas, la firme à la pomme frappe encore un grand coup, mais dans la finance cette fois-ci, avec la création d’une carte de crédit, en partenariat avec la banque américaine Goldman Sachs.

Le but de cette carte de crédit, physique et virtuelle, sera de pousser Apple Pay, un moyen de paiement dont l’adoption jusqu’à présent n’est pas aussi forte qu’espérée.

La carte de crédit, lancée par Apple, se veut assez révolutionnaire car elle permettra un suivi précis des dépenses, classées par lieu géographique via Apple Maps. De plus, pour inciter les consommateurs à utiliser sa carte, Apple reversera du cash à ses utilisateurs au lieu de distribuer des points.

Pourquoi vous parler de ces nouveaux services ? Pour deux raisons au moins. La première, vous démontrer qu’aujourd’hui, à l’ère du numérique, les frontières du business sont poreuses : une entreprise qui vend à la base des iPhone peut devenir une banque, ou un distributeur de magazines, ou une chaine de télévision, ou n’importe quoi d’autre en réalité. Apple peut le faire, d’autant plus facilement qu’à la base, cette société dispose de 900 millions de propriétaires d’iPhone et de 500 millions de propriétaires d’iPad et de Mac, soit une base clientèle immense qu’Apple compte rentabiliser jusqu’au dernier cent bien entendu.

Aujourd’hui, il faut le rappeler, 60% des revenus d’Apple proviennent de la vente d’iPhone. Or, le taux de renouvellement de ces iPhone est en train de baisser et la direction d’Apple sait que le marché des smartphones est un marché mature, en pleine saturation. Les services, présentés par sa direction, sont censés prendre le relais de la vente des iPhone. Aujourd’hui, les services proposés par Apple représentent 14% de ses revenus, mais demain, grâce à toutes ces initiatives, cela sera beaucoup plus. Le monde numérique n’a donc pas fini de bouger, et nous ne sommes qu’au début des changements !

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