4 leçons sur le Belge et son pouvoir d’achat
Un nombre croissant de Belges déclarent économiser moins qu’auparavant, si l’on en croit la nouvelle étude du Crioc sur leurs préoccupations en matière de pouvoir d’achat. Et les francophones seraient plus économes que leurs voisins du nord du pays…
Un nombre croissant de Belges déclarent économiser moins qu’auparavant, si l’on en croit la nouvelle étude du Crioc sur les préoccupations en matière de pouvoir d’achat des consommateurs belges. Par rapport à l’enquête réalisée en janvier 2010, le pourcentage de personnes qui déclarent épargner moins a augmenté de 18 %.
“Le consommateur belge s’adapte à une économie en lente récupération et a des attentes plus positives pour l’avenir, estime le Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs. On économise sensiblement moins sur les loisirs un peu plus chers, tels que voyages et restaurants. Une partie importante de l’adaptation du comportement d’achat aux circonstances de la crise est cependant maintenue.”
L’étude du Centre pointe ainsi certains changements de comportement durable comme les économies d’énergie ou le transport. Les néerlandophones adaptent beaucoup moins rapidement leur comportement d’achat en matière d’alimentation et de loisirs que les francophones à Bruxelles et en Wallonie. Il s’avère également que les Wallons sont prêts – beaucoup plus que les Flamands – à économiser sur leur consommation d’énergie.
Voici les quatre principales leçons à tirer de cette étude.
Leçon n° 1 : les Belges se font moins de soucis qu’il y a un an
Cela signifie-t-il que les consommateurs belges reprennent confiance dans l’avenir et ne trouvent plus si nécessaire d’épargner pour se prémunir de l’avenir ?, interroge le Crioc, qui a sondé les consommateurs afin d’identifier ce qui les inquiète le plus dans le contexte actuel de la Belgique. Le tableau ci-dessous vous indique les huit principaux sujets d’inquiétudes identifiés par le Crioc auprès des personnes interrogées.
“Un éventuel éclatement du pays préoccupe beaucoup les consommateurs belges, conclut le Centre dans un communiqué. Du coup, les préoccupations telles que le chômage, la pauvreté, la baisse du pouvoir d’achat et l’insécurité diminuent par rapport à l’année précédente.”
L’étude du Crioc montre également que “les francophones sont plus inquiets que les néerlandophones, avec respectivement 61 % des répondants contre 39 % en Flandre. La crise politique fait encore reculer l’appréhension liée au thème écologique, qui était, jusqu’il y a peu encore, très actuel en Belgique. Globalement nous pouvons conclure qu’à part l’éclatement de la Belgique, les Belges se font moins de soucis qu’il y a un an.”
Leçon n° 2 : les Belges réduisent leurs dépenses pour énergie
Le tableau ci-dessous montre les principales dépenses réduites par les Belges, avec, à titre indicatif, la moyenne sur les quatre dernières enquêtes du Crioc. “Si nous considérons l’évolution dans le temps, nous notons que les économies sur les postes suivants augmentent tout le temps : utilisation de la voiture, soins de santé, tabac/alcool et électroménagers”, précise le Centre. En revanche, les personnes interrogées déclarent réaliser moins d’économies sur l’entretien et la rénovation du logement, les loisirs et les voyages.
“La comparaison des tendances de l’épargne avec l’évolution des prix nous apprend que les deux évoluent relativement indépendamment, précise encore le Crioc. Les exceptions à cette règle sont les soins de santé, tabac/alcool, utilisation de la voiture et consommation d’énergie (eau, gaz et électricité), pour lesquelles la réduction constatée des dépenses va de concert avec une hausse du prix.”
Leçon n° 3 : les Belges épargnent moins qu’avant
La principale économie pour les consommateurs belges est la consommation d’énergie à domicile : “Tant l’enquête la plus récente que celle réalisée en début de 2010 montraient que plus de 6 consommateurs sur 10 prennent plus qu’avant des mesures pratiques afin de limiter la facture des énergies (baisser le thermostat, isoler, etc.).”
Côté épargne, 44 % des consommateurs déclarent qu’ils économisent moins d’argent qu’auparavant, soit une augmentation de 18 % par rapport à l’enquête menée en début de 2010. “La part des personnes qui disent qu’ils épargnent plus qu’autrefois a chuté de 32 % à 23 %. Les autres changements de comportement le plus fréquemment rencontrés concernent les achats d’articles en promotion (40 %) ou moins acheter (30 %), privilégier les marques bon marché ou du magasin (29 %) et opter pour des transports moins chers (28 %).”
Leçon n° 4 : les francophones économisent plus que les néerlandophones
L’étude du Crioc démontre enfin que les francophones en Wallonie et à Bruxelles économisent plus que leurs concitoyens néerlandophones dans tous les domaines étudiés.
“De plus, il existe une nette différence entre les types de familles : les membres de familles avec jeunes enfants économisent moins que la moyenne sur l’alimentation, les familles avec des enfants plus grands économisent plus sur les dépenses pour les sorties, l’habillement, la communication, les appareils ménagers, l’entretien du logement et les soins personnels. Les personnes isolées économisent plus sur l’habillement, électroménagers et soins de santé.”
Trends.be
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