Anvers cadenasse ses conteneurs pour éviter les trafics de drogue

© belgaimage

Pour les barons sud-américains de la drogue, Anvers est un véritable eldorado. Certes, de temps à autre, quelques tonnes de cocaïne y sont saisies mais en regard de tout ce qui passe, cela n’a guère d’importance. Le business est parfaitement rodé et, finalement, d’une simplicité biblique.

De la drogue est cachée dans un des 61 millions de conteneurs qui arrivent annuellement à Anvers et les trafiquants savent parfaitement le retrouver dès son arrivée. Un code pin est certes indispensable pour enlever un conteneur d’un terminal mais ce code n’est pas vraiment secret. De l’armateur au transporteur en passant par les manutentionnaires, ce code est en effet partagé entre divers intervenants. Pour l’obtenir, il suffit dès lors d’acheter, corrompre, voire menacer, l’un d’eux.

Dès le 1er janvier prochain, les choses devraient toutefois changer. Les conteneurs entrants recevront alors une clé digitale générée par une plateforme électronique à laquelle se trouvent reliés tous les intervenants, dès que l’identité du transporteur est connue. Et seul ce dernier sera autorisé à enlever le conteneur, de sorte qu’il y aura toujours un lien et une trace, précise Annick de Ridder, échevine du Port d’Anvers.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content