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La Belgique plaque tournante de la viande de kangourou : mais pour qui ?

Emmanuel Coundouris Journaliste

280 tonnes de viande de kangourou, soit l’équivalent de 80.000 bêtes, voilà ce que la Belgique importe chaque année. Pourtant, on n’en voit peu dans nos restaurants et nos supermarchés n’en vendent plus. Tentative d’analyse dans ce reportage.

Une délégation d’aborigènes était en visite dans les parlements bruxellois et flamands. Son but ? Faire interdire la commercialisation des produits issus de la chasse aux kangourous. La Belgique a une responsabilité dans cette chasse commerciale puisqu’elle est le premier pays importateur en Europe et le deuxième pays mondial en termes d’importation, de volume. On parle de 280 tonnes de viande de kangourous qui arrivent chaque année en Belgique et ça représente plus ou moins 80 000 individus, donc 80 000 kangourous qui sont abattus pour alimenter le marché belge.

Et pas forcément pour terminer dans nos estomacs. D’ailleurs, depuis 2020, les supermarchés n’en vendent plus. Mais alors, que fait-on de tous ces kangourous ? La viande qui est importée en Belgique va servir d’abord à la consommation humaine puisqu’on va en trouver dans l’horeca, dans certains restaurants spécialisés, mais ça reste très marginal. Le reste de la viande qui est importée part majoritairement en export, soit à nouveau pour la consommation humaine, donc vers le Canada, les États-Unis par exemple, mais soit aussi pour servir de composition dans les produits animaliers, donc dans les aliments pour animaux.”

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