La maison mère d’Electrabel affiche au terme du premier trimestre un résultat d’exploitation (hors nucléaire) de 3,7 milliards, en hausse de 2,1%. Elle confirme qu’elle devrait atteindre un résultat net récurrent de 4,4 à 5 milliards cette année. L’action gagne plus de 2% après la publication des résultats.
Le groupe énergétique français Engie affiche un premier trimestre qu’il qualifie de « robuste, avec une performance opérationnelle et financière en progression ». Il confirme ses objectifs pour l’année, malgré l’environnement économique compliqué, et il poursuit ses investissements dans les énergies renouvelables et la transition énergétique.
« Engie a connu un bon début d’année 2025, avec un résultat d’exploitation hors nucléaire de 3,7 milliards d’euros, représentant une croissance organique de 2 % au premier trimestre, commente Catherine MacGregor, la Directrice générale du groupe. Notre portefeuille de projets équilibré, tant en termes de géographies que d’activités, constitue une base solide pour poursuivre notre stratégie de croissance dans un contexte mondial incertain. Au 31 mars, ENGIE dispose de 8,5 GW de capacités renouvelables et de stockage en construction, représentant plus de 100 projets à travers le monde. »
Nucléaire belge
Catherine MacGregor revient aussi sur les développements dans le nucléaire en Belgique : « cette période a également été marquée par la finalisation de la transaction avec le gouvernement belge concernant la prolongation de 10 ans de deux réacteurs nucléaires. Cette étape est cruciale pour la sécurité d’approvisionnement énergétique de la Belgique et améliore significativement le profil de risque d’Engie, notamment grâce au transfert de la responsabilité des déchets nucléaires. Malgré un environnement économique incertain, la dynamique du groupe et sa solidité nous permettent de confirmer nos prévisions pour 2025, » précise-t-elle.
Rappelons que l’accord conclu entre le groupe et le gouvernement belge stipule qu’Engie doit verser un montant forfaitaire de 15,8 milliards pour couvrir les coûts futurs liés à la gestion des déchets nucléaires de toutes ses installations nucléaires. Un premier paiement de 12,2 milliards a été effectué, il reste donc 3,6 milliards à verser lors du redémarrage des réacteurs, toujours prévu pour novembre 2025. A cette dette s’ajoute 8,7 milliards d’euros de provisions pour démantèlement, ce qui porte le total du passif nucléaire belge pour Engie à 12,3 milliards.
Un chiffre d’affaires en hausse de 5,6%
Sur le plan opérationnel, le groupe a acquis au cours de ces trois premiers mois de l’année deux centrales hydroélectriques au Brésil d’une capacité totale de 612 MW, ainsi qu’un portefeuille d’actifs renouvelables au Royaume-Uni (157 MW). Le groupe est donc en ligne avec son objectif d’ajouter chaque année 7 GW de capacité supplémentaire à un parc qui développe aujourd’hui 51,6 GW.
Au niveau financier, Engie enregistre sur le trimestre un chiffre d’affaires de 23,3 milliards, en hausse de 5,6% par rapport au premier trimestre 2024. Le groupe réalise un résultat d’exploitation (EBIT) hors nucléaire de 3,7 milliards d’euros, en hausse organique de 2,1 % par rapport à la même période de l’année précédente. Son cash-flow sur cette période atteint 4 milliards d’euros et sa dette nette économique est tombée à 46,1 milliards, soit 1,8 milliard de mois que l’année précédente. La dette nette économique est la dette financière brute (emprunts, obligations, etc.), moins la trésorerie et ajustée de certains éléments spécifiques, comme les provisions pour les obligations nucléaires ou les actifs financiers non stratégiques. Elle est donc plus importante que la dette nette, qui pour Engie s’élève à 34,6 milliards.
Ces résultats permettent au groupe de confirmer ses prévisions pour l’exercice 2025, avec un résultat net récurrent part du groupe qui devrait se situer entre 4,4 à 5 milliards d’euros cette année.