Réduction drastique des prix des médicaments par Trump : la pharma s’écroule en bourse


Après l’annonce d’un décret de Donald Trump devant fortement réduire les prix des médicaments aux États-Unis, les cours du secteur de la pharmaceutique et de la biotech s’effondrent en bourse.
La bourse a deux visages ce lundi matin. D’un côté, les cours des indices partent en flèche après l’annonce de baisse drastique des droits de douane entre les États-Unis et la Chine. Mais de l’autre côté, le secteur pharmaceutique boit la tasse.
Et le responsable est le même : la Maison Blanche. Ce dimanche soir, Donald Trump a annoncé qu’il signerait ce lundi à 15h (heure belge) un décret qui ferait baisser les prix des médicaments “entre 30 et 80%”, aux États-Unis. Les médicaments vendus aux États-Unis, estime-t-il, “deviendraient ainsi les moins chers au monde”.
Update : L’idée du décret est la suivante. Dans les 30 prochains jours, le gouvernement donnera des objectifs de prix aux entreprises. Puis les entreprises ont six mois pour faire des progrès “significatifs” pour atteindre ces prix, dès l’entrée en vigueur du décret. Faute de quoi, le marché prendra des mesures supplémentaires.
Claque en bourse
On n’en sait pas encore plus sur cette baisse des prix et comment elle sera implémentée. Mais une chose est sûre : le marché est hyper pessimiste. Les cours des acteurs de la pharma et biotech dégringolent ce lundi.
Le géant danois Novo-Nordisk perd 6%. Les Belges aussi prennent une claque : UCB perd 3,5% et Argenx 5,1%, tirant le Bel 20 dans le rouge. Galapagos perd 0,8%. L’indice “Health Care” de la Bourse de Bruxelles perd près de 4%.
Ailleurs en Europe, le Français Abivax perd plus de 8%, contre 6,5% pour Aelis Farma. Le Suisse Novartis perd 2% et son compatriote Roche près de 3%. Pour le Britannique GSK, qui a une usine Wavre, c’est également une chute de 2,5%.
Un peu seul contre tous, l’Allemand Bayer (comme une aspirine contre la gueule de bois, si on veut) est en hausse de 0,3%.
A Wall Street aussi, la pharma est dans le rouge. Eli Lilly par exemple perd 1,2%. Johnson & Johnson perd 0,3%. Mais d’autres sont dans le vert d’environ 2%, comme Pfizer ou le Belge MDxHealth.
Mais les malheurs ne sont peut-être pas terminés pour le secteur. Les résultats d’une enquête gouvernementale sur les importations et exportations de médicaments aux États-Unis devraient tomber d’ici peu, et pourraient déboucher sur de nouveaux droits de douane.
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