Miser sur une revalorisation de MDxHealth

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La rédaction répond à la question d’un abonné : “L’action s’est partiellement remise de sa chute du mois de mars. Le potentiel de hausse reste-il intéressant ?”

L’action a en effet chuté après la publication du rapport annuel, mi-mars (de 3,7 à 2,3 dollars en un mois). Le marché craignait un nouveau tour de table. MDxHealth a beau être en bonne voie pour réaliser son premier flux de trésorerie d’exploitation (Ebitda) positif au premier semestre de 2025, une trésorerie de 22,4 millions fin 2023 demeure insuffisante.

Le groupe a obtenu un emprunt d’OrbiMed, un financier bien connu dans le secteur. Cinquante-cinq millions ont été immédiatement prélevés ; 25 millions pourront l’être l’an prochain et 20 millions, en 2026. Cette somme servira à rembourser les 70 millions (35 millions prélevés) empruntés à Innovatus lors de l’acquisition du test GPS d’Exact Sciences, en 2022. Associé à l’ajustement du calendrier des paiements d’étape à Exact Sciences, le nouveau prêt est un ballon d’oxygène pour MDxHealth. Parallèlement, un programme d’émission d’actions, d’un montant qui pourra aller jusqu’à 50 millions de dollars, a été annoncé ; il sera enclenché au besoin.

Le chiffre d’affaires (CA) a bondi d’un surprenant 35 %, à 19,8 millions de dollars (18 millions escomptés). Le nombre de tests de dépistage du cancer de la prostate vendus a progressé de 16 %, à 12.061 unités. Le bénéfice brut a gagné 38 %, à 12,1 millions de dollars, et la marge bénéficiaire brute, de 150 points de base, à 60,8 %. La perte nette est passée de 11,7 à 8,5 millions. Le CA prévisionnel pour l’exercice a été relevé de 4 millions, à 83-85 millions. Le jeune test de dépistage du cancer de la prostate générera des revenus dès ce trimestre.

L’objectif de cours est arrêté à 8,8 dollars. Sans garantie bien sûr, nous continuons de miser sur une nette revalorisation. Michael McGarrity, le CEO, espère toujours pouvoir annoncer un Ebitda positif au premier semestre de 2025. L’étape suivante consistera à atteindre une rentabilité structurelle, ce qui exigera selon nous un CA de 130 millions par an environ. Le CEO espère que les cinq tests en portefeuille permettront au groupe de réaliser une croissance de 20 % par an au moins, ce qui signifie qu’il serait structurellement rentable fin 2026-début 2027. On en est loin, mais d’énormes progrès ont été réalisés en deux ans et le CEO ne s’est jamais montré si optimiste. Il n’est pas impossible que les perspectives pour l’exercice remontent encore. Nous conseillons toujours d’acheter l’action, mais le risque est élevé (rating 1C). Nous pourrions étoffer le portefeuille modèle prochainement.

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