Miser sur un redressement de KBC

Dans un secteur bancaire parfois malmené, KBC brille par sa stabilité et sa qualité. Dès lors, le recul de son cours ne semble pas justifié. Nous pensons qu’il est judicieux de miser sur une hausse prochaine grâce à l’émission d’un put, voire l’achat d’un call.

Ces derniers mois, les banques ont dégagé une marge bénéficiaire supérieure à celle de l’an dernier sur les créances hypothécaires, ce qui compense partiellement les difficultés liées à l’environnement persistant de taux faibles. La marge sur les hypothèques augmente car les coûts de financement reculent plus rapidement que les intérêts perçus, ce qui laisse augurer une amélioration des résultats pour la plupart des banques.

L’action KBC n’est pas la valeur bancaire la moins onéreuse du Benelux: elle s’échange à près de 10 fois le bénéfice escompté et 1,4 fois la valeur comptable pour cette année, alors que la moyenne européenne pour le secteur bancaire est de 8,5 fois le bénéfice escompté et 0,7 fois la valeur comptable. Mais en l’occurrence, elle offre une plus grande qualité et davantage de stabilité.

Cette année, l’action a fléchi d’environ 12% – une “performance” que beaucoup de ses pairs lui envieront. Car KBC est une entreprise bien gérée: année après année, ses résultats progressent de manière constante, même si la hausse n’est pas spectaculaire. La banque belge peut dès lors proposer un rendement de dividende intéressant de plus de 6,5%. La sanction en Bourse nous semble donc excessive, et nous misons à la hausse sur cette action au travers de l’émission d’un put (stratégie éprouvée) puis, pour l’investisseur encore plus conscient du risque, nous proposons tout de même l’achat d’un call.

Emission du put

KBC mars 2020,

au prix d’ex. de 58 EUR

à 4,50 EUR

Avec cette stratégie, nous encaissons directement 450 euros (4,5 x 100). Nous tablons sur une hausse du cours de l’action KBC. La contrepartie, l’acheteur du put, pense que le cours de l’action va baisser et s’assure, par le biais de la prime, contre un repli de cours. Si la Bourse nous donne tort, nous devrons acheter les titres à 58 euros (mais il convient de déduire de cette somme les 4,5 euros par action que nous avons reçus sous la forme d’une prime).

Achat du call

KBC mars 2020

au prix d’ex. de 56 EUR,

à 2,97 EUR

L’achat de ce call mise sur une hausse du cours de l’action KBC. Si la hausse s’amorce, le prochain obstacle ne survient qu’autour de 67,5 euros. Jusque-là, le contrat vaut au moins 11,5 euros (67,5-56) à la valeur intrinsèque. Mais dans la mesure où cette option ne vient à échéance que dans six mois, le bénéfice sera nettement plus important si le cours se met en mouvement avant la fin de l’année.

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