Miser sur Ageas
Après Mark Pensaert et Alexandre Kartalis, d’autres acquéreurs potentiels pourraient vouloir tirer profit de la relative sous-valorisation, par rapport à ses concurrents européens, que son profil de croissance en Asie réserve à Ageas.
Le moins que l’on puisse dire est que l’assureur fait beaucoup parler de lui ces derniers temps. On a récemment appris le rachat par AG Real Estate, la branche immobilière d’AG Insurance, d’une partie de l’ancien centre de tri postal situé à la gare de Berchem, pour la somme de 270 millions d’euros. AG Insurance fait partie de la compagnie d’assurances Ageas. Il s’agit de la plus grande transaction immobilière jamais réalisée à Anvers.
Après 11 ans passés à la tête du premier groupe d’assurance du pays, Bart De Smet remettra, au mois d’octobre, le flambeau à Hans De Cuyper. Le nouveau CEO aura d’emblée une situation peu commune à traiter: deux banquiers d’affaires belges, Mark Pensaert et Alexandre Kartalis (BE Group), ont fait offre sur Ageas, dont la direction juge toutefois irréaliste cette proposition “indicative et très conditionnelle”. Mais la démarche pourrait en inspirer d’autres, car des acquéreurs potentiels pourraient vouloir tirer profit de la relative sous-valorisation, par rapport à ses concurrents européens, que son profil de croissance en Asie réserve à Ageas. La décision annoncée par la direction de verser un dividende malgré le contexte prouve en tout cas l’extrême solidité financière de la compagnie.
Ageas est une action intéressante à plus d’un titre (profil de croissance, rendement en dividende, côté spéculatif, etc.). Pourtant, les marchés boursiers se font incertains et nerveux depuis quelques jours, et il n’est pas impossible qu’une correction intermédiaire se soit amorcée. Une solution, pour qui a investi dans Ageas, pourrait être de conserver les actions et d’émettre des options d’achat (call), pour augmenter le rendement de son portefeuille dans les mois qui viennent.
Emission du call
Ageas décembre 2020
au prix d’ex. de 44 EUR
à 0,39 EUR
Cette option étant largement out the money (elle est loin d’avoir atteint son prix d’exercice), le cours de l’action va devoir augmenter considérablement avant que le contrat n’acquière une valeur intrinsèque. Nous n’avons de toute façon pas l’intention de céder les titres sous peu. Ce n’est que si le cours dépassait 44 euros que nous pourrions être invités à le faire; nous percevrions alors 44 euros par action, majorés des 0,39 euro de prime perçue. Aussi longtemps que le cours n’augmentera pas d’une manière spectaculaire, les titres resteront en portefeuille.
Options
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