Le tuyau de la semaine: iShares MSCI Brazil UCITS ETF

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Le Brésil, pays faiblement valorisé, profitera du supercycle des matières premières et de l’influence de la Fed sur le réal. Même si le risque politique y demeure important, un investissement au Brésil se justifie donc. Il est possible de s’y exposer par le biais de l’iShares MSCI Brazil UCITS ETF.

La valorisation est un critère incontournable lorsqu’il s’agit d’orienter géographiquement ses investissements. Une analyse de 26 pays fait ressortir le Brésil comme candidat intéressant, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, sur la base des bénéfices moyens enregistrés sur la décennie écoulée, la valorisation du pays s’élève à 13, contre 31 pour les Etats-Unis. Bien sûr, ces chiffres ne sont pas tout à fait comparables, car les grands acteurs respectifs n’appartiennent pas au même secteur (en l’occurrence, les matières premières, avec Vale et Petrobras, au Brésil, et la technologie, avec Apple et Microsoft, aux Etats-Unis), mais la différence n’en reste pas moins flagrante. Ensuite, la valorisation du Brésil a reculé de 20% sur les 12 dernières années, alors que celle des Etats-Unis a augmenté de 44%, soit une différence de 64 points de pourcentage.

Le deuxième facteur à prendre en compte est l’existence ou non d’un catalyseur susceptible de doper la valorisation. Pour le Brésil, il pourrait venir de la Federal Reserve (Fed), car le dollar est la monnaie de réserve mondiale, et plus de 85% des échanges commerciaux sont réglés en dollars. En 1980, la dernière fois que la Fed a relevé ses taux aussi rapidement que récemment, le Brésil s’était retrouvé dans la tourmente. Plus robuste aujourd’hui, le pays devrait mieux s’en sortir, d’autant plus que pour la première fois de son histoire, sa banque centrale combat l’inflation avec plus de vigueur encore que la Fed, avec un taux directeur à 13,75% pour une inflation sous-jacente à 6,6% sur un an. Dès lors, le réal constitue une opportunité, plutôt qu’un risque, sur le long terme. Il n’en reste pas moins que le Brésil reste très sensible à la politique monétaire de la Fed, qui n’exclut pas de nouveaux tours de vis dans la mesure où le taux de chômage américain a atteint son plus bas niveau depuis plus de 50 ans.

De surcroît, une myriade de facteurs liés à l’offre et à la demande étayent, selon nous, la thèse d’un “supercycle des matières premières”, dont le Brésil est particulièrement bien placé pour profiter, puisque le pays est l’un des plus grands producteurs et exportateurs mondiaux de produits agricoles (soja, canne à sucre, café, maïs, viande…) et possède de vastes réserves de minéraux (minerai de fer, nickel, or…), de pétrole, de gaz et de bois. Toutes ces matières premières contribuent à la fois fortement à l’économie nationale et aux exportations.

Il est vrai, le risque politique reste important au Brésil. Lula da Silva a repris le pouvoir début 2023; il avait déjà dirigé le pays de 2002 à 2006, pendant une partie du précédent supercycle des matières premières, une période faste, puisque durant celle-ci le rendement des actions de l’indice MSCI Brazil avait dépassé 400%, en dollars. Si le risque politique est toujours bien plus élevé lors d’une crise qu’en période de prospérité, l’instabilité politique peut se traduire par des changements de cap, des mesures économiques défavorables et des obstacles pour les investisseurs étrangers, indépendamment de la situation de marché.

Conclusion

Même en tenant compte du risque politique, un investissement au Brésil se justifie. Nous vous suggérons l’iShares MSCI Brazil UCITS ETF, qui réinvestit les dividendes et prélève annuellement des frais de gestion de 0,28%.

Conseil: acheter

Risque: faible

Rating: 1A

Cours: 32,22 dollars

Ticker: EWZ US

Code ISIN: DE000A0Q4R85

Marché: NYSE

Capit. boursière: 5,57 milliards USD

C/B 2022: 13

C/B attendu 2023: 11

Perf. cours sur 12 mois: +3%

Perf. cours depuis le 01/01: +16%

Rendement du dividende: 8,2%

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