Laisser maturer AB InBev
Le titre du brasseur, qui figure parmi les favoris de la Bourse belge, recèle encore un potentiel haussier. Nous entendons en profiter grâce à des options à long terme, au vu des incertitudes actuelles (guerre en Ukraine et hausse des cours des céréales).
AB InBev a beau être probablement l’action belge la plus fréquemment recommandée au cours de la décennie écoulée, ses performances ont souvent déçu. Si nous restons néanmoins convaincus qu’elle recèle un potentiel haussier, nous pensons qu’elle ne se redressera pas rapidement, vu la guerre entre la Russie et l’Ukraine et la hausse des cours des produits agricoles qui en résulte. C’est pourquoi nous avons choisi, cette fois, de travailler avec des options à long terme.
L’action s’échange aujourd’hui à un prix convenable: elle vaut moitié moins qu’il y a cinq ans. La pandémie et les mesures imposées pour l’endiguer ont évidemment touché de plein fouet le plus grand brasseur du monde, qui ne sortira pas non plus indemne du conflit en Ukraine. Mais par rapport à de nombreux autres titres, AB InBev a relativement bien tenu le cap: son cours n’a cédé que 5%. Nous supposons que les marchés recouvreront un jour enfin la raison. Nous achetons une option d’achat arrivant à échéance le 16 juin 2023.
Achat du call
AB InBev juin 2023
au prix d’ex. de 60 EUR
à 2,85 EUR
Le prix de ce contrat est raisonnable. Pour (2,85 x 100) 285 euros, nous nous donnons du temps, jusqu’au 16 juin 2023. D’ici là, nous espérons que le cours de l’action sera revenu autour de 60 euros et, de préférence, aura grimpé beaucoup plus haut. L’action AB InBev était plus chère début juillet 2021, donc il y a neuf mois à peine. Nous estimons qu’une résistance se trouve autour de 60 euros; une fois ce seuil franchi, le cours pourrait grimper à 65 euros. L’investissement initial aurait alors doublé.
Emission du put
AB InBev décembre 2023
au prix d’ex. de 52 EUR
à 8,36 EUR
En raison du sentiment négatif, les options put sont actuellement très chères. L’émetteur peut en tirer profit. Avec ce contrat, nous percevons la jolie somme de (8,36 x 100) 836 euros. Si le cours de l’action n’augmente que de 1% et se maintient à ce niveau, la prime restera acquise. Si la morosité s’installe jusqu’en décembre sur les marchés boursiers, nous devrons peut-être acheter les actions. Nous paierions alors 52 euros par action, à minorer de la prime perçue. L’action ne coûterait donc que 43,64 euros; elle n’a plus été si bon marché depuis mi-2020.
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