La lente sortie de crise de Royal Dutch Shell
Le plan de réorganisation, et les économies structurelles auxquelles il va mener, constituent une démarche cruciale pour une entreprise qui entend se concentrer davantage sur les énergies renouvelables et le marché de l’électricité.
L’action Royal Dutch Shell (RDS) nous a plusieurs fois désarçonnés ces derniers mois. Elle venait de partir à la hausse quand la pandémie a éclaté. La reprise, ensuite, s’est interrompue assez rapidement, et le cours n’est toujours pas beaucoup plus élevé à cette heure qu’en plein confinement.
RDS finira bien par sortir de cette nouvelle crise. Mais le processus sera difficile et douloureux, tout particulièrement pour le personnel. La compagnie a récemment annoncé que son plan de réorganisation engendrerait la suppression de 7.000 à 9.000 emplois, au profit d’une économie structurelle de 2 à 2,5 milliards de dollars chaque année d’ici à 2022. Une démarche cruciale, pour une entreprise qui entend se concentrer davantage sur les énergies renouvelables et le marché de l’électricité, où les marges sont relativement faibles. “C’est un processus très difficile”, a confirmé Ben van Beurden, le CEO du groupe.
Le potentiel d’appréciation du cours, qui n’avait plus été aussi bas depuis 10 ans, est important. Compte tenu de la situation exceptionnelle, nous proposons de miser très prudemment à la hausse – tant qu’elle n’aura pas retrouvé les bonnes grâces des investisseurs, l’action ne devrait pas remonter radicalement. La diminution du dividende a bien sûr joué un rôle dans ce désamour; pourtant, le rendement est toujours supérieur à 6%.
Nous émettons un put long, qui nous donne assez de temps pour profiter des premiers signes de reprise économique. Celle-ci devrait propulser la demande de pétrole et, partant, le cours de l’or noir, vers le haut.
Emission du put
RDS décembre 2021
au prix d’ex. de 14 EUR
à 4 EUR
Ce contrat nous ayant rapporté une généreuse prime de 400 euros (4×100), nous n’avons plus qu’à attendre une remontée du cours. Nous avons de bonnes raisons d’espérer que le niveau actuel corresponde au plancher. Le dividende peut à lui seul avoir un effet compensatoire. Si le cours reprend de la hauteur, une première résistance l’attend autour de 14 euros; s’il la franchit, il pourra se hisser bien plus haut. La plus-value sur ce contrat sera intégralement acquise dès un cours de 14 euros. Si les titres continuaient à baisser, nous pourrions devoir les acheter à 10 euros (14 moins 4), un prix dérisoire.
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