Emission d’options sur bpost
L’entreprise postale est dans une impasse. Le soutien actuel de l’action n’a pour l’instant pas encore cédé. L’émission de calls peut faire gagner quelques billes à l’actionnaire de bpost, qui en a perdu pas mal, déjà.
Koen Van Gerven, le directeur de l’entreprise postale, vit des heures difficiles. Les grèves du personnel ont suscité l’ire de certains clients (dont Torfs et Coolblue) de bpost, qui menacent de travailler avec la concurrence. Qui plus est, Radial, le groupe américain sur lequel le CEO a jeté son dévolu après sa tentative de rachat du groupe néerlandais PostNL, déçoit et préoccupe de plus en plus.
Si le cours de bpost ne dégringole pas plus bas encore, c’est sans doute grâce à la rétribution généreuse que l’entreprise accorde aux actionnaires. Et probablement pour aucune autre raison. Cela dit, leur confiance s’érode, car si le dividende est bel et bien maintenu, le bénéfice net de bpost ne suffira pas pour le couvrir cette année ni l’an prochain. Mais si la direction opte pour la réduction du dividende, elle enlèvera son soutien actuel au cours… Quelles autres solutions se présentent-elles? Il n’est plus possible de diminuer encore les coûts, et la concurrence demeure intense.
Voici donc, pour les actionnaires, un moyen de réduire les pertes essuyées: l’émission de calls.
Emission
call bpost mars 2019,
au prix d’ex. de 10 EUR,
à 0,77 EUR
Les calls sur bpost ne valent pas grand-chose. Mais c’est logique, pour un titre boudé depuis un certain temps par le marché. A l’aide de ce contrat arrivant à échéance le 15 mars 2019, l’actionnaire de bpost pourra récupérer près de 8% de la valeur actuelle de l’action. A notre estime, son cours ne remontera pas avant un certain temps. Tant que celui-ci demeurera proche de 10 euros, l’actionnaire ne devra rien entreprendre. Il conservera la prime.
Autour de ce niveau de 10 euros se trouve un soutien _ lequel ne cède pas, grâce au dividende, pour l’heure généreux. Un nouveau recul du cours, bien que la valorisation de bpost soit déjà faible, ouvrirait la voie vers des cours bien plus bas encore. L’actionnaire pourrait décider, dans ce cas, d’émettre à nouveau des calls, associés à un prix d’exercice inférieur à celui-ci.
Si en revanche le cours reprenait de la hauteur, il faudrait qu’il réussisse à percer la résistance autour de 13,50 pour qu’il soit réellement question d’une inversion de la tendance. Dans ce cas, l’actionnaire devrait livrer ses actions à 10 euros. Mais qu’il se rassure: il nous est très difficile d’imaginer que cela puisse se produire sous peu.
Options
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici