bpost, ce guêpier
Qui donc pourrait se jeter à l’eau à la place de Jean-Paul Van Avermaet? Il est vraisemblable que l’Etat fasse le choix du consensus politique, au détriment de l’intégrité et de la compétence. De toute façon, le temps joue en faveur de notre “put”.
Le très critiqué Koen Van Gerven avait décidé en 2019 de ne pas chercher à rempiler lorsque son premier mandat s’achèverait, en 2020. Jean-Paul Van Avermaet, son successeur, fait débat depuis le tout début. L’été dernier, il est apparu que lorsqu’il dirigeait l’entreprise de sécurité G4S pour la Belgique, il avait peut-être participé à des ententes sur les prix. Le conseil d’administration lui a témoigné sa confiance, la ministre fédérale de la Fonction publique, Petra De Sutter, a elle aussi refusé d’intervenir. Mais un an à peine après son entrée en fonction, l’homme est remercié. Les résultats annuels de bpost lui ont porté le coup de grâce.
bpost a longtemps eu la réputation d’être une action à dividende. Son rendement en dividende est allé jusqu’à atteindre 10%, ce qui, dans des circonstances normales, aurait certainement soutenu le titre. Mais vu le niveau de rentabilité du groupe, cette générosité n’était pas tenable. A huit fois seulement le bénéfice estimé, l’action n’est pas onéreuse, si bien que son cours devrait augmenter. Mais là encore… Les tensions, dans l’entreprise, sont nombreuses. Les syndicats contestent. La direction, politisée, n’est pas unie et semble incapable de transformer le groupe aux structures obsolètes en une société moderne, ce que plusieurs pays voisins ont pourtant réussi avec brio. Le cours n’est donc sans doute pas près de se redresser. Il y a là une opportunité à saisir.
Emission du put
bpost juin
au prix d’ex. de 9 EUR
à 1,15 EUR
La gamme des options put sur cette action est actuellement limitée. L’investisseur qui ne craint pas d’avoir à acheter le titre à (9 – 1,15 =) 7,85 euros peut émettre ce contrat. La prime de 115 euros (100 x 1,15) est bonne à prendre. Elle sera acquise si le cours continue de flirter avec les 9 euros, voire s’il augmente légèrement. Ce qui, si le gouvernement sort rapidement un CEO de son chapeau, n’est pas impossible. Il est toutefois plus vraisemblable que l’Etat fasse le choix du consensus politique, au détriment de l’intégrité et de la compétence. A cela s’ajoute le problème du plafond salarial, auquel il semble soigneusement vouloir éviter de s’attaquer. Qui donc pourrait se jeter à l’eau? De toute façon, le temps joue en notre faveur.
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