Aegon désormais digne d’achat

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La rédaction répond à la question d’un abonné : “Après avoir vendu ses activités néerlandaises, Aegon a acquis 30 % d’ASR. Une participation suffisamment appréciée par le marché ?”

Au cours actuel, cette participation vaut 2,9 milliards d’euros. En 2024, les actifs du pôle Gestion d’actifs ont crû de 10 %, à 323,9 milliards d’euros. Les activités pensions et assurances américaines, britanniques et internationales, à l’origine de 90 % de la progression des capitaux opérationnels, valent sur le papier un bon 50 % de la capitalisation boursière d’Aegon (de 10 milliards d’euros actuellement). Pour peu que les investisseurs s’y intéressent, le cours pourrait bien partir à la hausse.

Certes, les trimestriels alimentent les incertitudes qui planent sur la croissance du marché américain des pensions, que les résultats annuels dissipent toutefois en partie. Les 400 millions de dollars d’épargne-retraite payés en moins par les entreprises de taille moyenne par suite de l’expiration de certains contrats sont un revers pour la filiale américaine Transamerica (encaissement net de 200 millions encore à la même période en 2023). Le groupe envisage pourtant le marché américain des pensions comme un vecteur de croissance future; il faut dire que les 68 millions de ménages à revenu moyen que compte le pays sont de plus en plus conscients de la nécessité de préparer l’avenir.

Les 336 millions d’euros d’accroissement des capitaux opérationnels (-5 %) traduisent la capacité de l’assureur à verser des dividendes et à racheter ses actions. La hausse prévisionnelle des capitaux est passée, pour 2024, de 1,1 milliard à 1,2 milliard d’euros, une différence qui permettra à Aegon de racheter pour 150 millions de ses actions au début de 2025. N’oublions pas en outre que le dividende est en constante augmentation.
Si, au début de 2025, la direction en sait plus sur l’évolution du marché américain des pensions, les interrogations entourant la croissance pourraient être levées. Les résultats annuels permettront de surcroît de mieux évaluer la génération de capitaux, dans l’éventualité où le ralentissement des investissements dans Transamerica et dans le marché des pensions britannique se concrétiserait après 2025. On pourrait aussi en apprendre davantage sur la manière dont le groupe prévoit de réduire sa trésorerie de 500 millions d’euros en 2025-2026. Le dividende, évalué à 0,40 euro par action au moins l’an prochain (rendement : 6,8 %), et l’appréciation du dollar, nous incitent désormais à conseiller d’acheter le titre (rating 1B).

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