Miser sur le redressement d’Unilever

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Aux yeux du CEO, il faut améliorer la position concurrentielle et les performances financières du groupe. L’année s’annonce prometteuse. Nous misons sur l’appréciation de l’action à l’aide de deux stratégies éprouvées.

Un investissement il y a cinq ans dans Unilever n’a pas été lucratif : au fil de ces 12 derniers mois, l’action a chuté de 2 %, pour revenir quasiment à son cours d’alors. Unilever pâtit depuis des années d’une image un peu ringarde. Pourtant, le multimilliardaire Warren Buffett et Jorge Paulo Lemann avaient mis sur la table 143 milliards de dollars en 2017 pour racheter le groupe. L’offre avait été rejetée. 


Mais, nommé CEO d’Unilever en juillet dernier, Hein Schumacher bouscule l’organisation : il a dévoilé en octobre un plan stratégique. Le Néerlandais avait commencé sa carrière au sein de ce géant de la grande consommation. Il y est revenu en 2022, au poste de directeur non exécutif. 


Les résultats du 4e trimestre de 2023 déçoivent. Le bénéfice a plongé de 14 %, à un peu plus de 7 milliards d‘euros. On ne reprochera bien entendu pas au CEO de ne pas être parvenu à redresser une entreprise de cette taille (chiffre d’affaires de 60 milliards d’euros en 2023) en l’espace de quelques mois. A ses yeux, il faut améliorer la position concurrentielle et les performances financières du groupe. Un programme prometteur.

A un ratio cours/bénéfice de 17, l’action n’est pas exagérément valorisée. Mais le rendement du dividende de 3,8 % en soutient le cours. Nous misons sur sa hausse à l’aide de deux stratégies éprouvées.

Emission du put

Unilever septembre

au prix d’ex. de 48 EUR

à 2,73 EUR

L’analyse technique de l’action nous encourage elle aussi à miser à la hausse. Un robuste soutien s’observe à 45,80 euros. Si le cours l’atteint, il montera facilement plus haut. La prime de 2,73 euros sera acquise à l’émetteur si le cours dépasse et reste au-delà de 48 euros (+6,5 % par rapport au cours actuel). Si l’action vaut moins de 48 euros le 20/9, l’émetteur sera peut-être contraint d’en acheter (100) ; il débourserait alors (48 moins la prime perçue) 45,27 euros par titre.

Achat du call

Unilever décembre

au prix d‘ex. de 50 EUR

à 0,98 EUR

Ce call expire le 20/12 – il vaut mieux opter pour une échéance plus longue pour ce type de contrat que pour le précédent. Il est dépourvu de valeur intrinsèque (VI) car le prix d’exercice est supérieur au cours actuel de l‘action. Une première résistance attend ce dernier à 47 euros. S’il la franchit, il atteindra sans peine 50 euros. Ce contrat se sera alors doté d’une VI, mais il ne sera vraiment rentable que si le cours se hisse jusqu’à la résistance suivante, à 53 euros. La VI s’élèvera alors à 3 euros. Plus le cours grimpera, plus le bénéfice grossira. 


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