Matières premières : retour sur 2024 (II)

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Voyons comment les métaux de base et les matières premières agricoles ont évolué l’année dernière.

Sur le marché des métaux de base, le zinc signe la plus forte progression : +14 %, contre un repli de presque autant en 2023. Son cours égale à présent son niveau de 2022. L’étain a lui aussi fait mieux que la moyenne, avec un gain de 13 % de son prix. Celui de l’aluminium a bondi de 7,4 %, celui du cuivre, de 5,3 %. Si le marché du cuivre était à l’équilibre l’an passé par suite de l’augmentation de la production au Chili, il est appelé à connaître un déficit croissant au cours de la seconde moitié de cette décennie. L’aluminium, lui, a bénéficié des restrictions de sa capacité de fusion imposées en Chine et de la hausse de la demande de panneaux solaires.

Passons aux mauvaises prestations. Le plomb a vu son prix reculer de 2,3 %. Le nickel a cédé près de 6 % de sa valeur ; on observe simultanément une surproduction en Indonésie et un déclin, au profit des modèles LFP (lithium-fer-phosphate), de la demande de batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt) pour véhicules électriques. Le prix du minerai de fer a pris la claque, avec un plongeon de près de 24 %, dû au tassement de la demande d’acier, dont le prix a perdu 17 %. Celui du lithium, qui avait déjà dégringolé de 80 % en 2023, a encore chuté de 22 % l’année dernière. Quant au cobalt, autre composant des batteries, il a vu son cours baisser de 16 % en 2024.

Le café : matière première la plus performante de 2024

Et sur le marché agricole ? Comme en 2023, les prix des céréales ont baissé. Le maïs a clos 2024 à son plus haut des six derniers mois, mais s’est replié de 4 % sur l’année. C’est toujours bien mieux que l’effondrement de 24 % accusé par le soja ; alors que le Brésil connaissait une récolte record, la demande chinoise a déçu les attentes.

S’agissant des produits de base, la situation est mitigée. Le cacao et le café ont fait figure d’exceptions. Le premier s’est échangé jusqu’à plus de 12.900 dollars la tonne, ou plus du triple de sa valeur au début de l’année ! En cause : la sécheresse qui sévit en Afrique de l’Ouest et la pénurie d’engrais qui, pour la quatrième année consécutive, conduiront à un déficit. Le cours du café a lui aussi flambé : en arrondissant, +70 % sur l’année, pour l’arabica comme le robusta. Le café n’a jamais été aussi cher. La sécheresse inédite au Brésil augure une récolte d’arabica décevante, or la demande mondiale de café a atteint un niveau record. Le prix du sucre, en revanche, a fondu de 6,5 % l’an dernier.

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