Matières premières : retour sur 2024 (I)

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Voyons cette semaine comment ont évolué le gaz naturel, le pétrole, le charbon, l’uranium, l’or, l’argent, le platine et le palladium, en 2024.

Le gaz naturel provenant des Etats-Unis (NYMEX) affiche la meilleure performance, avec une hausse de près de 40 %, contre une progression de plus de 25 % pour le TTF, en Europe ; ils ont tous deux surtout augmenté au quatrième trimestre.

Le prix du pétrole brut a, comme en 2023, reculé : -3 % pour le WTI et -5 % pour le Brent. Le baril de WTI a coûté entre 70 et 85 dollars, mais s’est orienté à la baisse ces dernières semaines. L’effondrement de la demande en Chine inquiète pour l’heure plus que les tensions géopolitiques dans le monde. La faiblesse des prix du pétrole a incité l’Opep+ à différer l’accroissement prévu de la production. Les sanctions que prendra Donald Trump à l’encontre de la Russie et de l’Iran pourraient soutenir les prix du brut en 2025.

L’uranium a cédé 17 % de sa valeur en 2024, après avoir atteint son plus haut niveau depuis 2007 au début de l’année – nous parlons de son prix spot (pour les livraisons à moins d’un an). Le prix contractuel, qui détermine l’évolution future des chiffres d‘affaires et des bénéfices des producteurs d’uranium, lui, est 20 % plus élevé qu’un an plus tôt.

Le charbon a clos 2024 sur une perte de 12 % et a atteint son niveau le plus bas depuis avril. La production de charbon a atteint un record en Chine, tandis que la demande chutait. En conséquence, les stocks sont élevés et une situation de suroffre est à craindre.

Avec une hausse de 28 %, l’or a connu sa meilleure année depuis 2010. Le prix du métal jaune a pulvérisé ses records dans presque toutes les devises. La perspective de réductions des taux d’intérêt par suite de la baisse de l’inflation y a contribué. L’or a également bénéficié de son statut de valeur refuge. Les banques centrales ont continué à en acheter massivement.

L’argent a fait presque aussi bien que l’or, avec une hausse de 27 %. Propulsée notamment par le secteur photovoltaïque, la demande industrielle de métal blanc a fort progressé et ce devrait encore être le cas ces prochaines années.

Le prix du platine, pour sa part, a baissé de 5 % en raison du recul de la demande dans le secteur automobile.

Quant au palladium, il a, en dépit de pics spéculatifs de son cours, achevé l’année sur une perte de 16 %.

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