Le graphique fou d’un marché fou: voici l’hypervolatilité du cacao
Une chute de 20% en un jour, ce lundi : un record historique sur le marché du cacao. Le marché est fou cette année et marqué par des hausses et des baisses très importantes.
Le cacao marque l’actualité économique sur cette première moitié de l’année parce que son prix a explosé, atteignant plus de 12.000 dollars la tonne, il y a un mois. Mais c’est maintenant l’inverse qui est en train de se passer : le prix s’effondre. Plus on monte haut, plus on tombe bas, comme le veut l’adage.
Ce lundi, le cours a perdu 20% (19,81%, pour être précis). Un record historique, ce n’était plus arrivé depuis 65 ans. Le prix de la tonne a glissé de 1.761 dollars en une journée pour atteindre 7.130 dollars.
Volatilité
Mais cette chute n’est pas linéaire non plus : le cours est très volatil, et des hausses ont aussi eu lieu sur le mois écoulé, dont au moins une de plus de 10% (le 7 mai). Là aussi, du jamais vu, comme l’explique l’expert en matières premières et chroniqueur de Bloomberg, Javier Blas, sur X.
“Le cacao est en mode yo-yo, avec des prix en baisse de près de 20 % aujourd’hui, la plus forte baisse en une journée depuis 65 ans. Depuis 1959, les prix du cacao n’ont évolué de plus de 10 % en une seule journée (à la hausse ou à la baisse) qu’à six reprises : Trois d’entre elles ont eu lieu ce mois-ci”, écrit-il, graphique à l’appui :
Il ajoute également, avec une pointe d’ironie, que les traders ne savent visiblement plus où donner de la tête, et qu’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord sur les perspectives. “Les marchés de matières premières sont tellement efficaces que les prix du cacao doivent augmenter ou diminuer de 10% chaque jour pour refléter l’évolution des opinions des acteurs du marché. Circulez, il n’y a rien à voir”, lance-t-il.
Pourquoi cette hausse ?
Les prix du cacao ont quasi triplé, entre janvier et le pic de mi-avril. Ce sont notamment les perspectives de mauvaises récoltes, provoquées par des conditions climatiques défavorables dans les principaux pays producteurs (Ghana et Côte d’Ivoire), couplées à une demande importante, qui ont fait flamber le prix. Cette chute montre que les perspectives s’améliorent, en somme, même si la pénurie ne devrait pas se résoudre de sitôt.
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