La Fed va abaisser ses taux en septembre

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La baisse des taux attendue pourrait être la première d’une série de deux, voire trois baisses. Les cours des obligations sont donc voués à augmenter, tandis que les rendements baisseront encore plus

La politique des banques centrales est en grande partie déterminée par l’inflation et la croissance économique. La semaine dernière a été marquée par une avalanche de chiffres : produit intérieur brut pour la Belgique (décevant) et la zone euro, inflation belge… Le Bureau fédéral du Plan avait prévu que l’inflation tomberait sous 3,50 % en juillet ; or, elle s’établit à 3,64 %. L’objectif de 2 % est hors de portée cette année.

La première baisse des taux approche

Mercredi, la banque centrale américaine (Fed) a communiqué de nombreuses données macroéconomiques. Si l’on savait déjà qu’à l’instar de sa pendante européenne, elle ne modifierait pas les taux, il faut en revanche retenir la probabilité accrue d’une baisse des taux en septembre, aux Etats-Unis mais peut-être aussi dans l’Union européenne (UE). L’inflation américaine semble contenue, mais il y a encore du pain sur la planche de notre côté de l’Atlantique : l’inflation européenne a légèrement progressé, à 2,6 %. Les performances économiques sont modérées, ce qui limite le risque d’une résurgence de l’inflation. Les marchés obligataires anticipent une baisse des taux en septembre. Les cours des emprunts à coupon fixe augmentent, car de nouvelles émissions vont être réalisées à des taux inférieurs. Naturellement, les taux longs diminuent. Cela fait déjà un moment que nous le conseillons, mais il n’est pas trop tard pour étoffer le portefeuille obligataire. La baisse des taux attendue en septembre pourrait être la première d’une série de deux, voire trois baisses. Les cours des obligations sont donc voués à augmenter, tandis que les rendements baisseront encore plus.

La banque centrale chinoise a déjà abaissé le taux des emprunts à un an de 20 points de base, à 2,3 %. C’est la deuxième fois en quatre jours qu’elle assouplit la politique monétaire pour contrer le ralentissement économique. D’autres mesures de relance pourraient suivre.

Le Japon relève ses taux

Une autre bonne nouvelle nous vient du Japon : pour la première fois depuis 2002, le pays dégagera un solde budgétaire primaire excédentaire en 2025. L’embellie conjoncturelle et les solides bénéfices des entreprises augurent une augmentation des recettes fiscales. Le Premier ministre Fumio Kishida progresse dans l’assainissement des finances du pays – heureusement, car la dette représente deux fois la taille de l’économie. A partir de 2025, le gouvernement pourra financer ses politiques sans s’endetter davantage. A l’heure où la Banque du Japon pourrait relever ses taux d’intérêt, actuellement proches de zéro, l’annonce de cet excédent est bienvenue.

Donald Trump a promis, s’il est élu, de mener une politique favorable aux cryptodevises. Il estime en effet que le bitcoin représente la liberté, la souveraineté et l’indépendance, face au contrôle de l’Etat. Cette “bonne nouvelle” a fait bondir le bitcoin vers de nouveaux records. Reste désormais à savoir ce qu’il adviendra si son adversaire démocrate Kamala Harris l’emporte.

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