LVMH : des résultats meilleurs que les estimations, et un adieu à la France ?
LVMH annonce des résultats meilleurs que les estimations, mais l’action prend une claque en bourse.
LVMH a annoncé ses résultats ce mardi soir. Et comme déjà Richemont et Burberry peu avant lui, le groupe du luxe a battu les estimations des analystes.
- Sur le quatrième trimestre, le chiffre d’affaires atteint 23,9 milliards d’euros. Soit une hausse de 1%, par rapport au trimestre d’avant.
- Les analystes s’attendait à une baisse de 1,6%.
- Pour la division mode, le chiffre d’affaires est de 11,1 milliards d’euros. C’est une baisse de 1% en un an.
- Les analystes s’attendaient à une baisse de 3,3%.
- Et, cerise sur le gâteau, le CEO annonce que “2025 a bien commencé”.
Des chiffres qui auraient, normalement, de quoi faire partir le cours en bourse. Richemont et Burberry s’étaient notamment envolés de 10% environ après leurs résultats.
Mais ce mercredi matin, LVMH en baisse de 4,80% (à l’heure d’écrire ces lignes). En cause : depuis le début d’année, LVMH avait déjà gagné 19%. Les attentes quant à ces résultats étaient donc très élevées, et les chiffres étaient peut-être moins bons que ce que certains investisseurs estimaient. Le cours s’ajuste donc à ces nouvelles perspectives.
Adieu à la France ?
Après les résultats, Arnault s’est étendu sur l’avenir du groupe. Il indique réfléchir à produire davantage aux États-Unis. Car en France, il s’attend à de nouvelles taxes.
“Il est clair que les autorités américaines nous poussent fortement à continuer à renforcer notre présence. Dans le contexte actuel, c’est quelque chose que nous envisageons sérieusement”, explique-t-il. Le groupe n’y produit que très peu aujourd’hui. La famille Arnault, une des plus riches au monde, avait d’ailleurs assisté à l’investiture de Trump, au premier rang ou presque. Ce ne serait d’ailleurs pas une première pour Arnault, lui qui avait quitté la France pour les US après l’élection du socialiste François Mitterrand comme président.
“Je reviens des États-Unis où l’on voit le vent d’optimisme qui souffle sur le pays. Et quand on revient en France après avoir passé quelques jours aux États-Unis, c’est un peu la douche froide, je dois dire”, explique-t-il encore.
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