Bourse : le point sur le marché des matières premières agricoles

Graines de café au Brésil, image d’illustration. REUTERS/Carla Carniel © REUTERS
Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Les prix des matières premières agricoles obéissent à une dynamique propre, indépendante de la situation macroéconomique. Les pénuries ou excédents d’offre sont déterminés par des facteurs locaux et les conditions climatiques – et parfois, des facteurs géopolitiques.

Le prix du café a augmenté de 70% en 2024, puis de 17% en 2025. Malgré le reflux de 15% depuis le sommet de février, il reste deux fois plus cher qu’il y a un an. Au Brésil, les prévisions de récolte pour l’arabica ont été revues à la hausse après les pluies d’avril.

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Le sucre a cédé 6% cette année et se maintient au même niveau qu’il y a 12 mois. En 2024, le Brésil, premier producteur mondial, avait souffert de la sécheresse et des incendies de forêt. La récolte 2024/25 devrait présenter un déficit de 2,8 millions de tonnes, celle de 2025/26 un excédent de 3,7 millions de tonnes.

Le coton fait du surplace depuis l’été dernier ; il a perdu 4% cette année. Ces derniers mois, la baisse du dollar a apporté un répit aux États-Unis. La hausse de production en Chine et en Australie maintient l’équilibre du marché.

Le prix de la tonne de cacao a plus que triplé l’année dernière, mais est ensuite passé de 12.500 dollars en décembre à 8.000 dollars en mars, puis 10.000 dollars aujourd’hui. La prochaine récolte devrait être de moindre qualité du fait de la sécheresse en Afrique de l’Ouest.

Excédent d’offre de céréales

Le prix du soja (+4% depuis janvier) est étale depuis l’été dernier. Il a tiré profit de l’apaisement des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, éloignant le spectre d’une limitation des importations de soja américain dans l’empire du Milieu.

La demande mondiale de maïs (-5% depuis janvier) n’a jamais été aussi élevée, mais il en va de même pour l’offre. La récolte est excellente aux États-Unis, au Brésil et en Argentine, si bien que les stocks, déjà importants, vont augmenter.

Le prix du blé (-8% depuis janvier) se situe à son plus bas niveau depuis cinq ans. La demande d’exportation est faible et, grâce à une météo favorable aux États-Unis, en Russie et en Ukraine, les récoltes mondiales devraient être bonnes.

Compte tenu des excédents fondamentaux de l’offre, les prix des céréales ne pourront remonter que si les conditions météorologiques se détériorent considérablement pendant les récoltes.

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