Le tuyau de la semaine : Freeport-McMoRan

Câbles de cuivre. Getty Images
Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Freeport-McMoRan est une société minière active dans plusieurs métaux. Quelles sont ses chiffres et ses perspectives ?

Avec une production de 4,1 milliards de livres (1 livre = 453 grammes) en 2024, Freeport-McMoRan est un des plus grands fournisseurs de cuivre au monde. Mais sa production d’or (1,8 million d’onces troy l’an dernier) et de molybdène (minéral utilisé en sidérurgie surtout ; 78 millions de livres) est respectable elle aussi. Le groupe opère en Amérique du Nord, en Amérique latine et en Asie. Sur ce dernier continent, la mine indonésienne Grasberg jouit d’une réputation internationale ; la grande majorité du chiffre d’affaires du groupe provient d’ailleurs d’Indonésie. En 2024, l’Amérique du Nord a assuré 31% de la production de cuivre, l’Amérique latine, 29% et l’Asie (Indonésie), 40%.

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Chiffres

Freeport-McMoRan a clos l’exercice sur un chiffre d’affaires de 25,45 milliards de dollars (5,7 milliards au quatrième trimestre), en hausse de plus de 11% sur un an. Le flux de trésorerie d’exploitation ajusté a atteint 10,034 milliards de dollars, contre 8,795 milliards en 2023, soit une progression de 14%. Le bénéfice net s’est établi à 1,9 milliard de dollars, ou 1,30 dollar par action (1,28 dollar l’année précédente). Les 4,1 millions de livres de cuivre ont été vendues au prix de 4,21 dollars en moyenne (3,85 dollars en 2023), pour un AISC (coût global) de 2,49 dollars. L’or (1,84 million d’onces) s’est écoulé au prix moyen de 2.421 dollars (1.972 dollars en 2023) et les 78 millions de livres de molybdène ont trouvé acquéreurs pour 21,77 dollars la livre (24,64 dollars).

La plupart de ses sites étant exploités depuis longtemps, Freeport-McMoRan n’est pas une entreprise de croissance à proprement parler. En raison de travaux de maintenance, elle ne devrait d’ailleurs écouler cette année que 4 milliards de livres de cuivre, au lieu de 4,1 milliards (4,3 milliards en 2026 et en 2027). La production d’or devrait plafonner à 1,6 million d’onces troy, contre 1,8 million l’an dernier. Seules les ventes de molybdène devraient progresser, puisqu’elles passeront, estime la direction, de 78 à 88 millions de livres. La croissance des bénéfices devra donc surtout provenir de la maîtrise des coûts et/ou d’une augmentation des prix de vente.

Côté coûts, la société estime l’AISC à 2,60 dollars la livre de cuivre, soit 5% de plus environ qu’en 2024. Nul n’ignore toutefois que les cours du cuivre et de l’or augmentent considérablement cette année, principalement grâce à Donald Trump qui, en menaçant d’augmenter les droits de douane, provoque une vague de rapatriements de ces matières premières vers les États-Unis. Le cuivre se négocie actuellement à 5,1 dollars la livre et l’or, à 3.125 dollars l’once troy, c’est-à-dire 21% et 29% de plus en moyenne qu’au cours du dernier exercice. Selon la direction, chaque augmentation de 0,10 dollar la livre de cuivre génère 425 millions et chaque hausse de 100 dollars l’once d’or, 150 millions de dollars de cash-flow d’exploitation supplémentaire.

Conclusion

Si nous mettons Freeport-McMoRan en avant, c’est que nous n’avons encore rien vu, ou très peu, cette année, de cet effet de levier exercé par les prix du cuivre et de l’or sur le cours de son action, laquelle se porte même moins bien qu’en début d’exercice. Le marché semble tenir compte du caractère temporaire de la remontée, due aux annonces de Donald Trump, des prix du cuivre et de l’or. Les perspectives à long terme sont pourtant positives, d’autant que le cuivre joue un rôle crucial dans la transition énergétique. Nous considérons donc l’action Freeport-McMoRan comme un investissement à long terme.

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