Le tuyau de la semaine : Denison Mines

Une mine d’Uranium au Canada, image d’illustration. © Getty Images
Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Dension Mines est active dans l’extraction d’uranium. Voici ce qu’il faut savoir sur cette société minière.

Cette entreprise canadienne vit le jour en 1954, au moment où elle acquit les premières concessions d’uranium de l’Ontario. La Denison Mine fonctionna de 1957 à 1992. En 1993 fut créée la McClean Lake Joint Venture, dont Denison détient toujours 22,5%. L’usine produisit et traita de l’uranium entre 1996 et 2010, date à laquelle le marché haussier de l’époque prit fin. L’actuelle Denison Mines date d’après l’acquisition, en 2006, de Denison par International Uranium Corp. McClean Lake dispose depuis 2014 d’un accord de sous-traitance du raffinage de la production de la Cigar Lake Mine de Cameco. La capacité de l’usine fut portée à 24 millions de livres en 2016. En janvier 2024, Denison annonça son intention de relancer sa propre production à McClean Lake en compagnie d’Orano. La joint-venture devrait pouvoir entamer l’exploitation du McClean North Deposit dès cette année ; 4 millions de livres d’uranium pourraient y être produites d’ici à 2029.

-Participez à notre concours Trends Invest Challenge.
-Suivez les cours du marché sur notre plateforme Trends Bourse Live
-Abonnez-vous à notre newsletter Bourse

C’est toutefois au développement de Wheeler River (participation de 95%), dans le bassin de l’Athabasca, dans la province minière du Saskatchewan, que va depuis 2017 l’essentiel de l’attention. Wheeler River englobe les gisements Phoenix et Gryphon. Phoenix caresse le rare projet de recourir, pour la première fois dans l’histoire de l’Athabasca, à la méthode d’extraction par Récupération In-Situ (ISR), moins invasive et moins coûteuse que les techniques traditionnelles. Malgré le scepticisme de certains observateurs, Denison multiplie les essais en ce sens.

L’entreprise a publié en 2023 l’étude de faisabilité définitive de Phoenix et une étude préliminaire consacrée à Gryphon, dont l’exploitation sera souterraine et conventionnelle. Compte tenu d’un prix de vente de 66-70 dollars (USD) par livre d’U3O8, d’une durée de vie de 10 ans et d’une production de 56,7 millions de livres, pour un coût de 16,04 USD la livre, la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs (NPV, pour net present value) après impôts de Phoenix est estimée à 1,56 milliard de dollars canadiens (CAD). La construction coûtera 420 millions CAD, ce qui est raisonnable. Pour Gryphon, la NPV est de 0,9 milliard CAD. Denison disposait à la fin de 2024 de 360 millions CAD de ressources, dont 109 millions en liquide et 2,2 millions de livres d’uranium physique. Les plans de développement définitifs et le processus d’obtention des licences de Phoenix sont désormais bien avancés. Si l’on s’en tient aux dates d’audiences publiques récemment annoncées (octobre et décembre), qui constitueront les étapes ultimes du processus d’agrément fédéral, la décision définitive d’investir devrait pouvoir être prise dans un an et la production, démarrer au premier semestre de 2028.

Le groupe collabore étroitement avec la population locale, favorable au développement de Wheeler River. Il détient par ailleurs 70,32% du projet Waterbury Lake (Athabasca), où l’ISR devrait pouvoir être appliquée également. Maints actifs non essentiels ont été échangés en 2024 contre des actions et des options Foremost Clean Energy et Cosa Resources.

Conclusion

Denison Mines est une entreprise très bien gérée, au bilan solide et au titre qui n’a pas fini d’évoluer. L’uranium ayant perdu de son attrait, l’investisseur en matières premières patient et conscient du risque dispose ici d’une excellente fenêtre d’entrée. Nous sommes convaincus que l’action continuera à briller, au firmament d’un secteur dont la progression n’est en aucun cas de l’histoire ancienne.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content