Investir : repli des biotechs, des opportunités à saisir

Déjà malmenées depuis longtemps en Bourse, les biotechs souffrent de la guerre commerciale, de part et d’autre de l’Atlantique. L’indice Nasdaq Biotechnology a perdu 10% depuis début janvier et 24% en cinq ans.

Dans le passé, un tel dévissage a toujours été suivi d’un rebond. Les investisseurs souhaitant en profiter peuvent opter pour l’Invesco Nasdaq Biotech ETF. Son sous-jacent, le Nasdaq Biotechnology, comprend 264 sociétés, principalement américaines, dont environ 60% biotechs et 40% d’acteurs pharmaceutiques. De par le caractère défensif conféré par le portefeuille mature de médicaments générant des flux de trésorerie stables, ces derniers contrastent avec les biotechs, qui développent aujourd’hui les sources de revenus de demain.

Si les médicaments biotechnologiques existent depuis des décennies, il a fallu attendre le séquençage réussi du génome humain, au début du 21^e siècle, pour que le secteur prenne son essor. Depuis peu, la recherche se concentre sur les médicaments développés pour des profils ADN spécifiques, ce qui accroît leur efficacité et leur sécurité.

Une nouvelle dynamique ?

Comme la guerre commerciale devrait ralentir l’économie américaine, voire la faire plonger en récession, la Réserve fédérale américaine pourrait fortement abaisser les taux. Or, les biotechs sont très sensibles à l’évolution des taux. Une baisse de ces derniers diminuerait les coûts d’emprunt (nécessaire au développement du portefeuille) et augmenterait la valeur future des flux de trésorerie. Attention toutefois : ces sociétés présentent un profil de risque élevé. Jusqu’à 85% des candidats médicaments peuvent ne pas être approuvés. Il est donc important de bien diversifier son portefeuille, par exemple via un tracker.
L’approbation d’un nouveau médicament révolutionnaire est généralement très lucrative. Cela justifie les prix élevés payés par les grands laboratoires pharmaceutiques pour acquérir des biotechs innovantes, qui leur permettent de compléter leur pipeline.

Cet étoffement est indispensable, car d’ici 2030, les brevets de près de 200 médicaments arriveront à expiration et presque tous les grands laboratoires pharmaceutiques devront se mettre en quête de nouveaux produits phares. Les investisseurs dans la biotech peuvent donc espérer de belles primes de rachat.