Le duel boursier : Solvay vs. Syensqo

Francoise De Viron (vice-présidente de Solvay) et Ilham Kadri (CEO de Syensqo) © belga
Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Dans cette rubrique, nous faisons s’affronter deux entreprises du même secteur ou apparentées sur la base de 15 paramètres financiers. Celle qui remporte le plus grand nombre de duels a la préférence de la rédaction pour le moment. Aujourd’hui, nous nous penchons sur deux sociétés sœurs : Solvay contre Syensqo.

Position sur le marché : Solvay

Capitalisation boursière : Syensqo

Evolution du cours sur 1 an : Solvay

Rendement en 1 an : Solvay

Bêta : Syensqo

Rendement du dividende : Solvay

Croissance du dividende en 5 ans : Syensqo

Cours/bénéfice pour 2025 : Solvay

Ratio PEG : Syensqo

Prix/chiffre d’affaires : Solvay

Prix/valeur comptable : Syensqo

Valeur d’entreprise/ebitda : Solvay

Rendement des fonds propres : Solvay

Rendement des capitaux investis : Solvay

Taux d’endettement : Syensqo

Commentaire

Il s’agit bien entendu d’un duel d’actions « provisoire ». Car les deux sociétés sœurs sont manifestement encore en train de se mettre en place. Cela ne fait qu’un an qu’elles vont des chemins séparés (le spin-off date de décembre 2023).

Tout d’abord, il faut déjà évaluer les deux entreprises en fonction de leur position sur leur propre marché ; nous donnons une (légère) préférence à Solvay. En termes de capitalisation boursière, Syensqo (7,8 contre 3,0 milliards d’euros) est clairement la plus importante. Nous ne pouvons prendre en compte l’évolution du prix et le rendement (y compris les dividendes) que sur un an et non sur les cinq ans habituels, mais Solvay est alors deux fois le grand vainqueur.

Le rendement du dividende beaucoup plus élevé est également un point pour Solvay, qui se présente également comme une action de valeur et de dividende. Néanmoins, le consensus du marché veut que le dividende de Syensqo augmentera plus rapidement dans les années à venir.

Le ratio cours-bénéfice attendu reste également plus faible pour l’action de Solvay que pour l’action de Syensqo. Mais cette dernière présente un ratio PEG (« Price Earning to Growth » ; cours-bénéfice par rapport à la croissance des bénéfices) plus faible pour les cinq prochaines années. Mais en termes de valeur d’entreprise (ev) par rapport au flux de trésorerie d’exploitation (ebitda), Solvay se situe toujours plus bas que Syensqo. Cette dernière a également réussi à obtenir un meilleur rendement des capitaux propres (ROE) que le rendement des capitaux investis (ROCE) l’année dernière. En termes de ratio d’endettement (dette financière nette sur ebitda), le score est à nouveau plus bas pour Syensqo que pour Solvay.

Conclusion

Nous insistons à nouveau sur le fait que nous marchons sur des oeufs en opposant deux entreprises à peine 14 mois après le lancement de l’une d’entre elles. Le récit pourrait être complètement différent dans quelques années. Mais pour l’instant, nous préférons Solvay avec un score de 9 contre 6 pour Syensqo. Ce nouveau venu a quelque peu raté son départ en bourse et cet effet se fait encore sentir aujourd’hui, pour Solvay également.

Lire plus de:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content