L’action de Gold Fields est à son plus haut en 20 ans


L’année dernière, Gold Fields était encore sanctionnée par le marché pour son acquisition d’Osisko Mining et la révision à la baisse de ses prévisions pour 2024. Quelques mois plus tard, la situation est tout autre.
Avec Osisko, Gold Fields est désormais l’unique propriétaire de Windfall au Québec, l’un des 10 plus grands projets aurifères non développés. Si le prix d’acquisition de 1,57 milliard de dollars semblait encore élevé l’année dernière, avec un prix de l’or de 3.000 dollars l’once, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
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Cette année, Gold Fields espère obtenir les permis nécessaires pour Windfall, après quoi la construction de la mine prendra 12 à 18 mois. En moyenne, une production d’au moins 300.000 onces d’or est attendue pendant la durée de vie de la mine.
Chiffres
En 2024, la production du groupe a chuté de 10 pour cent pour atteindre 2,07 millions d’onces. Dans le même temps, le coût total de production (AISC) a augmenté de plus d’un quart pour atteindre 1629 dollars. La seconde moitié de l’année a été nettement meilleure que la première, avec une production en hausse de 26% et des coûts en baisse de 12%. Sur le bénéfice net de 1,23 milliard de dollars (+36 %), 40 % ont été versés sous forme de dividendes.
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En 2025, Salares Norte (Chili) contribuera pour la première fois entièrement à la production du groupe. Le démarrage commercial de la mine a été retardé, mais 45.000 onces d’or ont déjà été produites au cours du quatrième trimestre. À cela s’ajoutera une production d’or estimée entre 325.000 et 375.000 onces cette année. Une fois que la mine aura atteint sa vitesse de croisière, ce chiffre sera légèrement plus élevé.
Avec la contribution supplémentaire de Salares Norte, la production du groupe passera à 2,25 à 2,45 millions d’onces d’or cette année. L’AISC diminuera pour se situer entre 1.500 et 1.650 dollars. Ainsi, le prix actuel de l’or garantit des flux de trésorerie élevés.
L’année dernière, le flux de trésorerie disponible a augmenté de 65 % pour atteindre 605 millions de dollars. Ce chiffre pourrait facilement doubler d’ici 2025. À la fin de l’année dernière, la dette nette s’élevait à 2,09 milliards de dollars, doublant d’une année sur l’autre en raison de l’acquisition d’Osisko. Par rapport au bénéfice d’exploitation (0,73 fois l’ebitda), cette dette est gérable en raison des flux de trésorerie élevés. Gold Fields a augmenté son dividende d’un tiers pour le porter à 10 ZAR par action (0,55 dollar). Des rachats d’actions sont également envisagés.
Conclusion
L’action n’a pas été aussi élevée depuis 2006, mais Gold Fields est devenue depuis une entreprise totalement différente qui se concentre sur l’Australie et les Amériques au détriment des actifs africains. 2025 sera une meilleure année sur le plan opérationnel et financier, avec une production plus élevée et des coûts plus faibles. Avec Salares Norte et Windfall, la production et les flux de trésorerie peuvent augmenter considérablement dans les années à venir. Comme l’action a déjà augmenté de plus de 60 % cette année et qu’elle est plus chère que d’autres acteurs, nous abaissons la note à « conserver » pour l’instant.
Recommandation : conserver/attendre
Risque : moyen
Note : 2B
Cours : 21,35
Ticker : GFI US
Marché : Bourse de New York
Code ISIN : US38059T1060
Capitalisation boursière : 18,3 milliards de dollars
Ratio C/B en 2024 : 15,5
Ratio C/B attendu en 2025 : 10
Différence du cours sur 12 mois : +48%
Différence du cours depuis le début de l’année : +62%
Rendement du dividende : 2,6%
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