Investir : faut-il délaisser PepsiCo pour Coca-Cola ?


Le cours de l’action PepsiCo recule considérablement depuis quelques mois. Faut-il lui préférer Coca-Cola ?
Les résultats trimestriels de PepsiCo n’ont pas plu à la bourse… sauf à l’action Coca-Cola, partie à la hausse alors que sa concurrente cédait 4,5%. À 1,96 dollar, le bénéfice ajusté par action PepsiCo est néanmoins légèrement supérieur aux prévisions (1,94 dollar). Si les ventes affichent une timide progression (+2,1%), le chiffre d’affaires (27,8 milliards de dollars) n’atteint pas tout à fait les 27,9 milliards escomptés.
Les rappels effectués aux États-Unis par la division Quaker (des barres de céréales, notamment, avaient été contaminées à la Salmonellose en décembre 2023) ont évidemment pesé sur les résultats. Mais même sans cela, l’Amérique du Nord n’a pas brillé par son efficacité, a reconnu Ramon Laguarta, le CEO du groupe. Les snacks Frito Lay ont eux aussi enregistré une baisse de volumes dans la région.
Le chiffre d’affaires des boissons est resté stable, mais les volumes ont diminué de 3%. Ils ont également cédé 1% en Amérique latine, tout en progressant en Europe (+2%), en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud (de +2% à +5%) ainsi que dans l’est de l’Asie et en Australie (de +4% à +5,5%). Soit, à l’échelon du groupe, une croissance de 1% des volumes dans les divisions snacks et boissons.
Le tableau général est similaire d’un bout à l’autre de l’exercice mais c’est Quaker Amérique du Nord qui a, à lui seul, acté 14% des contractions des volumes et des ventes. Ces deux postes se sont à l’évidence remis, au quatrième trimestre, des rappels de produits, et devraient se porter mieux encore en 2025.
2025
L’Amérique du Nord s’efforcera d’améliorer ses résultats cette année. PepsiCo distingue par ailleurs des opportunités dans le marché des boissons protéinées, par exemple. Alors que des médicaments comme l’Ozempic et le Mounjarno peuvent impacter les ventes de snacks et de boissons sucrées, la demande de boissons protéinées ne cesse de progresser. Ramon Laguarta croit en une accélération des ventes en Amérique du Nord cette année, ainsi qu’en une poursuite de la croissance des marchés internationaux.
Le groupe table pour 2025 sur une modeste croissance de son chiffre d’affaires, laquelle devrait se traduire par une augmentation de 5% par action environ du bénéfice des activités principales ; ou, si l’on estime à 3% les effets de change négatifs, aboutir à un bénéfice de quelque 8,50 dollars par action.
Qui choisir ?
Avec un ratio cours/bénéfice de 16-17, PepsiCo est historiquement très faiblement valorisée et beaucoup moins onéreuse que Coca-Cola. La croissance de son chiffre d’affaires a beau être un peu plus lente que par le passé, pour le titre défensif que demeure le groupe, ce n’est pas cher. D’autant que le dividende va augmenter pour la 63e année d’affilée : le dividende trimestriel passera en mai à 1,4225 dollar (+5%), soit un rendement en dividende de 4%. Nous recommandons à nouveau PepsiCo à l’achat (1B) et ne conseillons pas de lui préférer Coca-Cola.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici