Droits de douane, vote sur le budget en France : il y a plusieurs événements importants en ce début du mois de juillet qui risque de faire réagir en bourse. L’issue de certains est plus prévisible que d’autres.
Les deux premières semaines de juillet sont riches en dates qui pourraient chambouler les cours en bourse. En bien ou en mal, telle est la question. Voici ce à quoi il faut faire attention.
- 3 et 4 juillet : des rapports sur le marché du travail américain sont attendus. Après une baisse, surprise, du nombre d’emplois dans le secteur privé ce mercredi, les marchés sont aux aguets pour les autres chiffres.
- 9 juillet : la date limite du moratoire imposé par Trump pour les droits de douane, décrétés le 2 avril. Il y a plusieurs possibilités. Trump a déjà annoncé qu’il pourrait prolonger le moratoire pour continuer à négocier avec les pays… mais il a aussi déjà annoncé (puis retiré) des taxes à 50% pour l’Europe, qui auraient dû entrer en vigueur début juin. Ce qui montre que le 9 juillet, faute d’accord, il pourrait y avoir de grandes surprises, peut-être à échelle variable selon les pays. Des accords pourraient donc aussi encore être annoncés d’ici le 9 juillet.
- 12 juillet : même cas de figure, mais avec la Chine. Entre Washington et Pékin, les taxes dépassaient les 100% avant le moratoire. Le commerce s’était de facto arrêté.
Pour l’Europe et la Chine, les marchés s’attendent à une solution pacifique, pour l’instant. C’est en partie pour cela que les marchés sont en hausse en ce début de mois. Mais Trump reste imprévisible. Ses décisions peuvent vite changer en matière de droits de douane, les derniers mois nous ont donné de nombreux exemples. Et comme l’a montré le bombardement en Iran, il n’hésite plus à mettre ses menaces à exécution.
Bref, une surprise négative pourrait faire chuter les cours des actions, et renforcer l’or. Pour les obligations et le dollar, la réaction dépendra de différents facteurs, comme l’impact de la décision sur la balance commerciale et la dette et le déficit. En cas de solution positive, l’or pourrait donc chuter. Après une hausse de 25% déjà cette année et une baisse des risques de guerre commerciale (dans ce scénario positif), les investisseurs pourraient vouloir prendre leurs bénéfices sur le métal jaune.
Europe
En Europe aussi, il y a des décisions politiques qui sont attendues, et qui risquent d’avoir un impact sur les marchés. Notamment en Allemagne et en France, les deux plus grandes économies de l’UE.
- 11 juillet : le Bundesrat (équivalent du Sénat en Allemagne) doit voter une loi sur des baisses d’impôt. Voilà une perspective plutôt positive, si la loi est votée : autant pour les entreprises (et donc les actions) que les obligations (les taux augmentent car le pays devra emprunter davantage). Cette loi s’inscrit en plus dans une série d’autres stimulus fiscaux. Le pays a par exemple supprimé son fameux frein à la dette cette année, et voté pour une grosse enveloppe pour investir dans l’infrastructure et la défense.
- 14 juillet : l’Assemblée nationale (Parlement français) doit se prononcer sur le budget 2026. Ce dernier comprend des coupes budgétaires de plusieurs milliards d’euros et risque de ne pas passer, le gouvernement étant minoritaire et l’opposition contre ce texte. Le gouvernement est même sur la sellette : le Premier ministre François Bayrou a survécu à sa huitième motion de censure ce mardi. Le problème, c’est que la dette française est élevée, tout comme le déficit, et cela pousse les taux d’intérêt vers le haut. L’absence de solution pour remédier à la situation de la dette ne fera qu’empirer ces taux. De plus en plus d’analystes mettent ainsi en garde contre les obligations françaises et recommandent de les sous-pondérer dans un portefeuille.
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