Après un impressionnant rallye, dépassant largement la performance de Wall Street, le marché européen risque de se faire rattraper par la bourse américaine. Le cours, depuis le début de l’année, de l’Euro Stoxx 50 ne dépasse plus que de peu celui du S&P 500.
C’est un des sujets boursiers de l’année : la surperformance européenne face à Wall Street. Alors que les bourses new-yorkaises pédalaient dans la semoule, en début d’année, l’Europe boursière effectuait une belle échappée, avec une avance de plusieurs points de pourcent. Début mars, le S&P 500 américain perdait même 5%, par rapport début de l’année, alors que l’Euro Stoxx 50 gagnait environ 12%.
Mais la course a changé de dynamique, dernièrement. A l’heure d’écrire ces lignes, l’Euro Stoxx 50 est en hausse de 8,47% sur l’année 2025, sur le site officiel de Stoxx. De l’autre côté de l’Atlantique, le S&P 500 est en hausse de 8,19%, sur le site officiel de S&P.
Nous précisons qu’il s’agit du chiffre selon les sites officiels, car la performance YTD (year to day, depuis le début de l’année à aujourd’hui) peut changer selon les sites d’informations financières consultés. Sur Google par exemple, l’écart est encore plus mince : 8,47% pour l’indice européen, et 8,43% pour l’indice américain. Sur notre site d’informations boursières, Trends Bourse Live, les cours des deux indices sont en partie basés sur des données de “futures” et l’Europe a encore un peu plus d’avance :
Après la grosse chute début avril, les deux indices ont rapidement rebondi. Mais depuis un point haut atteint à la mi-mai, l’indice européen peine à garder le rythme et reste dans une même fourchette… tandis que le S&P 500 continue d’augmenter.
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Fin de la surperformance ?
Reste à voir si, ou quand, Wall Street arrivera à dépasser l’Europe. Les éléments qui pèsent dernièrement sur l’Europe sont l’euro fort (qui n’est pas optimal pour une économie avant tout exportatrice) et l’absence d’accord commercial avec les États-Unis. Mais ce dernier élément pèse aussi sur Wall Street, et les taxes d’importation plus élevées (très peu d’accords ont été signés jusqu’ici et la deadline est le premier août) risquent de faire repartir l’inflation pour un tour. Les taux d’intérêt sont plus élevées aux Etats-Unis qu’en Europe, ce qui joue en faveur du Vieux Continent.
Bref, c’est une année très volatile où les surprises ne sont pas impossibles. Cette course devrait continuer à passionner les investisseurs.
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