Est-ce que le pire est passé à Wall Street ?

Wall Street - TIMOTHY A. CLARY / AFP / Belga Image

Wall Street est dans le rouge. Mais selon Morgan Stanley et Citi, le pire serait derrière les investisseurs, et les cours pourraient commencer à remonter. Il reste toutefois des risques et beaucoup d’incertitude.

La bourse américaine est en chute en ce début d’année, et flirte avec ou dépasse le seuil de correction (selon l’indice). Mais jusqu’où ira cette baisse ?

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Selon certains, le pire serait passé. C’est le cas des analystes de Morgan Stanley et de Citi, relayés par Insider. Les premiers soulignent notamment les éléments suivants, qui pourraient indiquer que la S&P 500 est en train d’atteindre un plancher (et qu’il pourrait repartir à la hausse) :

  • En moyenne, de nombreuses actions sont désormais survendues (ce qui est souvent suivi par un ralentissement ou un arrêt des ventes). Puis le S&P 500 a quasi baissé jusqu’à 5.500 points, qui était le niveau le plus bas possible imaginé par la banque, pour la première moitié de l’année (et depuis, il est remonté à près de 5.700 points).
  • Les jauges du sentiment et des prises de positions des investisseurs se sont améliorées “considérablement.”
  • Le dollar s’est affaibli, ce qui veut dire que les entreprises qui exportent pourraient revoir leurs estimations de résultats à la hausse.
  • Des taux d’intérêts plus bas, cette année, pourraient aussi aider l’économie et le marché boursier à rebondir. La Fed a indiqué ce mercredi, après sa réunion, que deux baisses étaient toujours dans les cordes pour 2025 et que l’effet des droits de douane sur l’inflation pourrait être temporaire. Le S&P 500 a gagné plus d’1% ce mercredi.

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“Nous maintenons notre avis de la semaine dernière selon lequel le niveau de 5.500 points devrait constituer le support d’un rallye investissable mené par les valeurs cycliques, de moindre qualité et celles, onéreuses, de croissance, qui ont été les plus durement touchées et le plus exposées au shortselling“, analyse Mike Wilson, souvent vu comme faisant partie de la frange des pessimistes.

“Des niveaux plus rentables”

Même son de cloche du côté de Citi, donc, avec la barre des 5.500 points, où “le ratio risque-récompense commence à pencher du côté favorable”. Les analystes estiment que l’indice est désormais à une valorisation plus saine, et que celle des Sept Magnifiques est plus “raisonnable”. Ils ne représentent dorénavant plus que 9% du rendement total de l’indice, depuis fin 2023, contre des chiffres record en 2024.

N’empêche que Citi a récemment réduit sa recommandation sur les actions américaines, à “neutre”.

Pour le long terme, la banque se veut cependant plus positive : “Nous restons fondamentalement constructifs sur la configuration du S&P 500, car l’amélioration de la productivité, les promesses de l’IA, le levier opérationnel, les influences des actionnaires et la maturation des business models décrivent notre vision de l’exceptionnalisme américain.”

2025

Pour la fin d’année, les deux banques s’attendent à un niveau de 6.500 points pour le S&P 500. Cela équivaudrait à une hausse de 14% par rapport au niveau de clôture de ce mercredi.

Mais notons qu’il reste des risques pour le marché américain. La hausse des droits de douane de Trump pourraient augmenter les prix de nombreux biens, et donc alimenter l’inflation et ralentir la consommation, et avec elle l’activité des entreprises et la croissance de l’économie. Ailleurs dans le monde aussi, les taxes réciproques peuvent rendre les produits américains plus chers, poussant les consommateurs à davantage acheter du local.

Si des hausses sont possibles, des rechutes le sont tout autant. L’incertitude reste très élevée.

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