Du livret d’épargne à la Bourse: où trouver encore quelques profits après la baisse des taux

Fashionable halftone collage business concept. Concept of hands with investment. The image shows hands that attract investment for business development.Trendy modern retro illustration. Vector illustrationLes baisses de taux sont la norme.
Ilse De Witte Journaliste chez Trends Magazine

Les taux d’épargne sont sous pression et les marchés boursiers chutent. Où les épargnants et les investisseurs peuvent-ils encore trouver des revenus ?

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle baisse de taux jeudi dernier. Environ une heure plus tard, les clients de Keytrade Bank recevaient déjà un e-mail leur annonçant que le taux de base de leur compte d’épargne High Fidelity serait abaissé de 0,6 à 0,4% à partir du 22 avril. La prime de fidélité, pour l’argent qui conservé 12 mois sans interruption à la banque, reste inchangée (1,4%). Le 3 mars, la banque en ligne avait déjà abaissé le taux de base de son livret Azur. Keytrade n’est pas la seule banque à avoir réduit les taux d’épargne cette année. KBC et Nagelmackers l’ont également fait récemment, et il est très probable que d’autres banques suivent dans les semaines à venir.

Dans un climat où les baisses de taux sont la norme, les épargnants ont tout intérêt à se concentrer sur la prime de fidélité, plutôt que sur le taux de base, qui peut être modifié chaque jour. Une nouvelle prime, plus faible, ne s’applique qu’aux nouveaux dépôts ou aux montants dont la période de fidélité de 12 mois est échue. Comme pour les comptes à terme et les bons de caisse, les épargnants savent avec la prime de fidélité exactement combien d’intérêts ils recevront à la fin du parcours, à condition de pouvoir se passer de leur argent pendant au moins 12 mois.

Pour la nouvelle obligation d’État, il faudra attendre juin. Début mars, l’Agence fédérale de la dette a encore levé 140 millions d’euros avec une obligation d’un an offrant un rendement net de 1,47%, et une obligation de 10 ans avec un rendement net de 2,03%. Aujourd’hui, seule Beobank propose encore un taux net aussi élevé sur les comptes à terme d’une durée de 10 ans. La tendance des taux est également à la baisse pour les comptes à terme.

Assurances-vie

Selon Guide-épargne.be, Argenta a encore abaissé la semaine dernière les taux de ses comptes à terme. En même temps, la banque a relevé le taux garanti de son assurance-vie de la branche 21 Argenta Life Plan, de 2,2 à 2,5% pour les nouveaux souscripteurs qui conservent leur contrat pendant huit ans et un jour. Il existe aussi des assurances-épargne sur le marché qui garantissent jusqu’à 2,7% sur huit ans. Une participation bénéficiaire peut éventuellement s’ajouter. Les frais pour ce type de contrat sont cependant plus élevés (frais d’entrée maximum de 2%) que pour les comptes d’épargne et les comptes à terme. Les épargnants doivent également payer une taxe d’assurance de 2%. En contrepartie, l’épargnant ne doit pas payer de précompte mobilier sur les revenus après l’échéance du contrat.

Celui qui souscrit une assurance-vie de la branche 21 pour l’épargne à long terme peut récupérer 30% de chaque versement via une réduction d’impôt. Sur la déclaration fiscale, les versements peuvent être déduits jusqu’à concurrence de 6% du revenu professionnel net plus 189 euros, avec un plafond absolu de 2.530 euros.

Ceux qui souhaitent prendre un peu plus de risques peuvent parfaitement opter pour une assurance-vie de la branche 23. Le rendement d’une telle branche 23 dépend des investissements sous-jacents. Ces assurances peuvent investir dans des ETF ou des fonds classiques, qui eux-mêmes placent l’argent dans des actions et/ou des obligations.

Fonds

Vous pouvez également faire abstraction des assurances-vie et acheter directement des parts de fonds d’investissement via votre banque ou en Bourse. Ces fonds indiciels cotés en Bourse, ou ETF, ont connu une forte progression ces dernières années. Les investisseurs en ETF ont même reçu leur propre surnom – les “investisseurs hamac” – en référence au bestseller De hangmatbelegger.

La guerre des prix entre les courtiers belges permet également d’investir dans les ETF avec de petits montants répartis dans le temps. La banque en ligne MeDirect a été la dernière à abaisser drastiquement ses tarifs. Depuis mars, MeDirect facture seulement 0,15% pour les transactions en ETF. Cela signifie qu’un ordre d’achat ou de vente de 100 euros ne coûte que 15 centimes de frais de courtage.

La menace d’une guerre commerciale a bien secoué le hamac. Même les obligations d’État américaines n’ont pas été épargnées par la volatilité des marchés ces dernières semaines. Celui qui investit régulièrement 100 ou 1.000 euros dans un ETF – idéalement le même montant chaque mois – achète aussi bien lors des pics que des creux. Parfois l’investisseur paie trop cher, parfois trop peu.

Actions et obligations

Les investisseurs peuvent également investir directement dans des actions et des obligations. Pour les transactions sur actions, et surtout sur obligations, les courtiers belges sont souvent beaucoup plus chers. Chez Saxo Bank, les mêmes tarifs s’appliquent pour l’achat et la vente d’ETF, d’actions et d’obligations. Tous les courtiers ne proposent pas une large offre d’obligations, mais Saxo le fait. Les investisseurs en obligations peuvent aussi trouver leur bonheur chez Bolero.

Pour les investisseurs débutants, des courtiers belges comme Bolero ou Saxo sont souvent mieux adaptés que les nombreux courtiers étrangers à bas prix, car ils fournissent beaucoup d’informations et gèrent la fiscalité pour le compte des investisseurs.

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