Donald Trump fait briller l’or encore davantage… faut-il écrémer les bénéfices ?

lingot d'or
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Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Au vu des records successifs et des gains considérables de 2024, de nombreux investisseurs en or se demandent s’il n’est pas temps de prendre leurs bénéfices. Nous pensons que le sommet n’a pas été atteint, même si une consolidation, voire une correction temporaire sont possibles.

Difficile d’imaginer que l’or pouvait encore augmenter après sa brillante ascension de 2024… Et pourtant, c’est bien le cas, en dépit de sa réaction initiale à la réélection de Donald Trump. Comme il y a huit ans, son cours a chuté, les investisseurs mettant surtout l’accent sur le dollar et, cette fois-ci, le bitcoin. Pour notre part, nous avons tout de suite pensé que, comme lors de son premier mandat, Donald Trump et l’or allaient faire bon ménage.

En effet, la politique du nouveau président provoque agitation, incertitude, voire crainte : autant de facteurs favorables aux actifs refuges. Les records se succèdent et la barre magique des 3.000 dollars l’once troy approche à la vitesse de l’éclair. En février 2024, le métal jaune s’échangeait encore autour de 2.000 dollars… il vaut désormais plus de 90.000 dollars le kilo.

Les manœuvres géostratégiques du nouveau président américain propulsent aussi l’or de record en record. Plus la rhétorique America First s’affirme, plus les autres pays veulent réduire leur dépendance à l’égard de la monnaie américaine. Les banques centrales des pays “non alignés”, comme la Chine, s’empressent de convertir leurs réserves en métal doré. Ce phénomène soutient structurellement le cours de l’or depuis le début du conflit russo-ukrainien.

Outre-Atlantique, le nouveau président n’est toutefois pas le seul élément perturbateur. Le dernier rapport sur l’emploi, notamment, pointe vers un léger refroidissement de l’économie, atténuant la pression sur les taux. Or, une baisse des taux est une bonne nouvelle pour le métal jaune.

Arbitrages

Au vu des records successifs et des gains considérables de 2024, de nombreux investisseurs en or se demandent s’il n’est pas temps de prendre leurs bénéfices. Nous pensons que le sommet n’a pas été atteint et que la barre des 3.000 dollars l’once troy sera franchie cette année. Toutefois, au vu de l’évolution ultra-rapide du marché, une consolidation, voire une correction temporaire sont possibles, voire souhaitables. Les Etats-Unis connaissent actuellement une “ruée” vers l’or physique et les prix à terme de l’or y sont beaucoup plus élevés que les prix au comptant en Europe, ce qui pointe vers une surchauffe à court terme.

Nous cherchons donc à nous diversifier dans les métaux précieux. L’argent et les valeurs minières (aurifères) sont pour l’instant restés dans l’ombre du métal jaune ; la phase d’euphorie n’a pas encore eu lieu pour les métaux précieux. Si l’on prend comme référence les sommets des précédents marchés haussiers (2011) et qu’on les indexe à 100, l’or se situe actuellement à 152, mais l’argent seulement à 64 et les mines d’or (à l’aune de l’ETF VanEck Vectors Goldminers, ticker GDX), à 63. L’écart est considérable. Nous pourrions donc procéder prochainement à des arbitrages dans le secteur des métaux précieux.

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