Craintes de récession : le prix du pétrole en chute


La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump a d’importantes retombées sur les marchés des matières premières. L’un des principaux perdants est le pétrole brut, qui a cédé 12 dollars le baril dès l’annonce des hausses des tarifs douaniers. Tant le WTI américain que le Brent, le brut de la mer du Nord, sont passés sous la barre des 60 dollars, atteignant leur niveau le plus bas en plus de quatre ans.
Ralentissement de la demande
L’OPEP estime désormais la croissance de la demande de brut à 1,3 million de barils supplémentaires par jour en 2025, contre 1,45 million annoncé il y a un mois. Plus pessimiste encore, Goldman Sachs parle d’une augmentation de 300.000 barils par jour. La banque d’affaires a en outre abaissé ses prévisions de cours, à 63 dollars le baril de Brent en 2025 et à 58 dollars en 2026 ; pour le WTI, elle mise sur 59 et 55 dollars respectivement. À cela s’ajoute l’intention, exprimée par l’OPEP+, de revenir sur les restrictions volontairement mises en place ces dernières années pour augmenter progressivement sa production dès le mois de mai. Mais alors que le marché tablait sur 135.000 barils supplémentaires, ce sont un gros 400.000 barils de plus qui seront puisés, une décision principalement due à la pression exercée par l’Arabie saoudite, qui a récemment perdu des parts de marché au profit de pays non-membres de l’OPEP. Notons qu’aux cours actuels, peu de producteurs de pétrole américains demeurent rentables.
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Volatilité
Le prix de l’or noir est passé sous la fourchette de 70 à 90 dollars au sein de laquelle il évoluait depuis plus de deux ans (le Brent étant de quelques dollars plus onéreux que le WTI). Si, ce qui est le plus probable, la volatilité reste élevée, les produits à effet de levier ne constitueront pas le choix le plus sûr.
Une éventuelle reprise dépendra de l’offre et, surtout, de la mesure dans laquelle les producteurs adapteront leur production à la nouvelle réalité et de la rapidité de cette adaptation. Si les choses devaient prendre des proportions exagérées ou si, au contraire, le conflit venait à trouver une issue, opter pour un tracker ferait partie des possibilités. Tant les ETF sur le pétrole même, comme le WisdomTree Brent Crude Oil, que les actions pétrolières, par exemple l’iShares Stoxx Europe 600 Oil&Gas ETF, pourraient être envisagés.
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