Bourse : vendre (ou acheter) en mai ?


La phrase « Sell in May and Go Away, But Remember to Come Back in September (Vendez en mai et partez, mais n’oubliez pas de revenir en septembre) » est l’une des sagesses boursières les plus connues. Qu’en est-il cette année ?
Cette sagesse suggère qu’il existe un certain schéma boursier tout au long de l’année et qu’il peut être judicieux de se débarrasser de ses actions en mai et de ne revenir sur le marché qu’en septembre. Cette stratégie s’appuie sur des tendances historiques indiquant que les marchés d’actions sont en moyenne moins performants pendant les mois d’été.
En effet, il existe des données historiques pour Wall Street qui remontent à la fin du 19ᵉ siècle. L’histoire montre que la période mai-août produit effectivement un rendement de 0 à 1,9% maximum en moyenne, en fonction de la recherche et de la période. C’est en tout cas beaucoup moins que la période septembre-avril, pour laquelle les rendements moyens oscillent entre 6 et 7% sur 100 ans.
Mais il n’est pas du tout vrai que la période mai-août déçoit presque chaque année les investisseurs en actions. Au contraire, sur plus de cent ans, nous n’avons enregistré des rendements négatifs que dans 40% des cas, contre 28% des années qui ont terminé dans le rouge. Il y a donc des étés boursiers qui se passent bien et donnent lieu à des « rallyes de camping ».
Le dicton est aussi d’origine culturelle : l’élite londonienne revenait de vacances à la Saint-Léger (en septembre), pour une célèbre cours hippique, puis les affaires boursières pouvaient reprendre leur cours.
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2025 : point d’inflexion important
Mais aujourd’hui, nous sommes tous intéressés par ce qui nous attend cette année, après une période particulièrement turbulente et un mois d’avril très mouvementé. L’annonce par le président Trump de droits de douane beaucoup plus élevés que prévu a fait chuter les cours, et ils ne s’en sont pas encore entièrement remis.
Nous nous attendons à un mois de mai très instructif. L’ampleur et la rapidité de la reprise nous en diront plus sur le reste de l’année. Si l’indice phare américain S&P 500 continue de lutter pour dépasser les 5800-5900 points, il y a de plus en plus de chances que le sommet de 6150 points atteint en février ne soit plus atteint avant un certain temps. C’est toujours le scénario le plus probable pour nous. Il y a alors une réelle chance d’un rapide retour vers les 5000 points. Mais ce n’est qu’après avoir franchi le précédent point bas de début avril que nous pourrons vraiment dire que l’ours (symbole du marché baissier) a pris le dessus.
Si Trump adoucit le ton pour améliorer sa popularité ou conclut des accords, les marchés boursiers américains pourraient atteindre de nouveaux records avant l’été. Les points bas du mois d’avril n’auraient alors été que de fausses alertes. Le mois de mai pourrait ainsi commencer à nous indiquer si nous nous trouvons face à un moment d’achat ou de vente, pour le reste de l’année.
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